Au neuvième jour des Jeux, la Russie espérait ne plus se faire remarquer que par les seules performances de ses athlètes, à Rio de Janeiro. C’est raté. Coup sur coup, les clignotants rouges se sont allumés par deux fois en face de son nom. Deux affaires qui remettent l’athlétisme russe sur le devant de la scène médiatique.
La plus inattendue concerne Darya Klishina (photo du haut). La sauteuse en longueur devait être la seule athlète de son pays à participer aux épreuves d’athlétisme. Elle avait été la seule déclarée éligible par l’IAAF après l’exclusion de la Fédération russe. La seule à faire le voyage vers Rio de Janeiro avec une accréditation de compétiteur dans son sac. Une exception rendue possible par son expatriation aux Etats-Unis, dans l’état de Floride, depuis l’année 2013.
Mais l’information est tombée samedi en début d’après-midi: Darya Klishina a été exclue des Jeux de Rio de Janeiro avant même d’avoir poussé la porte du stade olympique. Le Tribunal arbitral du sport (TAS) a confirmé que la jeune femme avait saisi sa chambre ad hoc, installée à Rio pendant la durée des Jeux, pour contester la décision de l’IAAF prise la veille, vendredi 12 août, de ne plus reconnaître l’athlète comme étant éligible pour participer aux JO.
A ce stade, les raisons restent floues, mais selon plusieurs sources, il semble que Darya Klishina ait été citée dans le rapport McLaren.
Le président de la Fédération russe d’athlétisme, Dmitri Chliakhtine, a confirmé l’exclusion de l’athlète à l’agence TASS: « Nous avons eu la confirmation par des sources à Rio de Janeiro que Dasha a été suspendue à la dernière minute. »
Selon le quotidien Sovetsky Sport, l’IAAF aurait décidé de se pencher une nouvelle fois, samedi 6 août sur le dossier Klishina. Un nouvel examen qui aurait révélé des informations supplémentaires. L’IAAF aurait proposé à la sauteuse en longueur de fournir sa propre explication aux faits la concernant contenus dans le rapport McLaren. L’athlète russe l’aurait fait avant le 8 août. Mais il faut croire que ses explications n’ont pas été jugées convaincantes. Mercredi 10 août, l’IAAF a décider de reconsidérer sa décision et d’exclure Darya Klishina des Jeux de Rio.
L’autre affaire, antérieure de quelques heures, met en scène la lanceuse d’alerte russe Yuliya Stepanova, à l’origine des révélations sur le dopage dans son pays. Son compte a été piraté dans le système informatique de l’Agence mondiale antidopage (AMA). « Les mots de passe de Yuliya Stepanova dans le système d’administration ADAMS de l’AMA ont été obtenus de manière illégale, ce qui a permis à quelqu’un d’avoir accès à son compte ADAMS », a indiqué l’AMA.
Le système ADAMS permet aux sportifs d’entrer à distance des informations, concernant notamment leur localisation. L’AMA a précisé, samedi 13 août, que le compte de l’athlète russe avait depuis été verrouillé.
