Hasard du calendrier, rien de plus. Mais hasard plein de sous-entendus. Au moment où la maire de Rome, Virginia Raggi, a balancé aux orties la candidature italienne aux Jeux de 2024, l’équipe de Budapest 2024 enfonce encore un peu plus fort la pédale de l’accélérateur. Avec un objectif: parler à la population. La candidature hongroise a ouvert cette semaine son premier espace interactif ouvert au public (photo ci-dessus). Une vaste opération de promotion destinée à rallier les Hongrois, en premier lieu les habitants de la capitale, au projet olympique et paralympique. Sûrement pas inutile à un moment de l’histoire où la passion des Jeux peine à gagner certaines parties du monde.
Cet espace interactif a été installé le long du Danube, face au Parlement de Hongrie, sur une barge 700 m2. Tout sauf un hasard. Dans son projet, l’équipe de Budapest 2024 a fait du fleuve un axe majeur du dispositif. En cas de victoire du dossier hongrois, le Danube servirait de « ligne olympique bleue » pour transporter les athlètes et les officiels d’un site olympique à un autre.
L’espace Budapest 2024 est ouvert au grand public 6 jours sur 7, entre 11 h et 19 h. Son accès est libre et gratuit. Il consiste en deux pavillons de 200 m2 chacun, dont l’un est dédié aux championnats du monde de natation 2017 à Budapest. Il a été inauguré officiellement par István Tarlós, le maire de la capitale (photo ci-dessous), Balázs Fürjes, le président du comité de candidature, et l’ancienne nageuse Agnés Kovács, présidente de la commission des athlètes de Budapest 2024. A en croire les estimations de l’équipe de candidature, il devrait accueillir au moins 10.000 visiteurs au cours des 12 prochains mois.
Dans le même temps, la presse nationale annonce que le gouvernement hongrois a formellement donné carte blanche à son Premier ministre, Viktor Orban, pour signer la lettre de garantie financière des autorités politiques exigée par le CIO dans le deuxième volet du dossier de candidature, à remettre au plus tard le 7 octobre 2016. Le site budapestbeacon révèle que le gouvernement aurait accordé une rallonge de 9 millions de dollars à dépenser par l’équipe de candidature en « dialogue social ». Une enveloppe qui pourrait être consacrée à une campagne de communication, des opérations de relations publiques, et des animations à destination du grand public autour du projet olympique. A l’heure où la course aux Jeux de 2024 se trouve réduite à trois concurrents, la mobilisation et le dialogue social pourraient s’avérer encore plus déterminants que prévu.