Trois années et une poignée de mois séparent Rio de ses premiers Jeux. Dans la ville brésilienne, la présence de l’évènement se fait encore discrète. Mais les travaux avancent. Sans empressement visible, ni sentiment de panique. « Nous sommes dans les temps », assurent les organisateurs, dans un sourire qui se veut rassurant. FrancsJeux a eu l’opportunité de découvrir certains des chantiers les plus importants du dispositif. Une visite qui donne l’eau à la bouche.
De près comme de loin, le futur Parc olympique ressemble à un immense terrain vague. En 2016, il accueillera le centre aquatique, le stade de tennis, les centres de presse (écrite et audiovisuelle), le vélodrome, la salle de gymnastique et celle de handball, plus les trois stades couverts multifonctions où se dérouleront le basket, le judo, la lutte et le taekwondo. A ce jour, un seul bâtiment est déjà sur pieds, la HSBC Arena, construite pour les Jeux Panaméricains en 2007. Ce complexe de 18 000 places assises, actuellement géré par la société française GL Events, sera utilisé aux Jeux pour les compétitions de gymnastique (artistique, rythmique et trampoline.)
Pour le reste, mieux vaut faire fonctionner son imagination. « Nous avons prévu de terminer les travaux en début d’été 2015, pour accueillir les premières épreuves préolympiques, explique l’une des responsables du site au Comité d’organisation. Pour l’instant, nous respectons notre tableau de marche. » A l’époque des Jeux, une extension de la ligne de métro (six nouvelles stations) permettra au public de se rendre au Parc olympique depuis le centre de Rio. Actuellement, le trajet en bus depuis la plage de Copacabana prend environ 75 minutes.
Sur le plan de situation du Parc, inutile de chercher la trace du stade d’athlétisme. Les Brésiliens ont rompu avec la tradition en utilisant pour la discipline une enceinte déjà existante, le stade Joao Havelange, actuellement loué à l’année au club de football de Botafogo. Situé à une vingtaine de minutes au nord du Parc olympique, il peut accueillir 60 000 spectateurs. Autre surprise : les cérémonies d’ouverture et de clôture ne se dérouleront pas dans le stade d’athlétisme, mais dans le cadre mythique de Maracana (78 000 places), également dédié aux finales de football.
Autre chantier: le village des athlètes. L’activité y est plus visible, et les murs des premiers bâtiments déjà plus hauts. A terme, il sera composé de 31 immeubles de 17 étages, répartis en 7 résidences. « Nous pourrons livrer la première en août 2014, avance Mario Cilenti, le directeur du projet, un Argentin installé au Brésil depuis les Jeux Panaméricains en 2007. Capacité du village : 17 900 personnes. Mario Celenti promet : « Les athlètes y vivront à la brésilienne, entourés par la nature, avec des grandes baies vitrées laissant entrer la lumière dans les appartements (2, 3 ou 4 chambres). Ils pourront choisir entre la vue sur les collines ou celle sur le lagon. »
Fait rarissime : les Jeux de Rio ne compteront qu’un seul village des athlètes, aucun des sports olympiques n’étant prévu à l’extérieur de la ville, à l’exception du football. La distance la plus longue, d’une entrée à l’autre, n’excèdera pas 800 m. Enfin, autre rareté, le village abritera une piscine et des sites d’entraînement pour huit des disciplines du programme.
Les sites et infrastructures en images: