Aux Etats-Unis, ses combats attirent plus de 14 millions de téléspectateurs par semaine. En Europe, la WWE (World Wrestling Entertainment), plus vaste entreprise de catch au monde, se fait encore discrète. Pour l’instant. Jo Parkinson, son manager général pour l’Europe, l’Afrique et le Moyen-Orient, l’a confié à FrancsJeux : le catch débarque. Et il va faire du bruit. Interview.
FrancsJeux: Que “pèse” actuellement la WWE sur le continent européen ?
Jo Parkinson : La WWE est une société cotée en bourse aux Etats-Unis, reconnue comme un leader dans l’organisation de spectacles. Ses programmes de télé sont actuellement diffusés dans plus de 150 pays, en une trentaine de langues, et touchent environ 650 millions de foyers dans le monde. Notre siège est installé à Stamford, dans le Connecticut, mais nous avons des bureaux à New York, Los Angeles, Miami, Londres, Shanghai, Bombay, Singapour, Istanbul et Tokyo. L’an passé, nous avons organisé 66 évènements hors des Etats-Unis, dont certains en France, Belgique, Allemagne, Luxembourg, Russie…
En France, que représentez-vous actuellement ?
La WWE vient juste de conclure un accord avec le groupe de télévision AB, en vertu duquel nos évènements spéciaux sont désormais accessibles sur la chaîne AB1. Le premier d’entre eux, WrestleMania, a été diffusé le 8 avril dernier. Il a été, cette nuit là, le programme télé le plus commenté sur Twitter. Cette nouvelle offre s’accompagne, toujours sur les chaînes du groupe AB, de deux magazines hebdomadaires, « WWE RAW » and « WWE SmackDown ». Dans le même temps, nous avons renouvelé notre partenariat avec Eurosport pour la diffusion des grands moments de la WWE chaque semaine, « This Week » et « Vintage Collection ».
Peut-on en savoir un peu plus sur les ambitions et les projets de la WWE en Europe ?
Nous allons poursuivre notre développement en Europe, sous la forme actuellement, c’est-à-dire via la diffusion de nos programmes à la télévision. Mais, également, par la création de produits plus innovants, sous forme digitale et en utilisant les réseaux sociaux.
La France constitue-t-elle l’une de vos cibles ?
La France constitue un marché important pour la WWE. La marque y possède un certain passé et une popularité grandissante. L’année 2013 va être marquée par un développement significatif de notre offre, à la télévision, sur Internet et dans le domaine des produits dérivés.
Le public européen, notamment français, ne se révèle-t-il pas très éloigné de celui du catch aux Etats-Unis ?
En réalité, le public européen se révèle encore plus enthousiaste que celui des Etats-Unis. Le catch y est encore une denrée rare. En France, par exemple, nous essayons de venir deux fois par an. C’est peu en comparaison des Etats-Unis, où les évènements télévisés reviennent à un rythme hebdomadaire. A en croire nos champions présents dans les shows en Europe, les spectateurs se montrent très bruyants, l’ambiance est incroyable. En Europe, les gens ont faim de catch.