La paix peut-elle se construire par le sport ? Un champion peut-il, par ses valeurs, son image et ses messages, réussir où les hommes politiques ont échoué ? Un homme le croit dur comme fer. Joël Bouzou, ancien champion du monde de pentathlon moderne (1987), aujourd’hui fondateur et président de Peace and Sport. Le Français y croit. Et il n’est pas le seul. A Dubaï, son organisation tient actuellement (23 et 24 avril) son premier Forum dans un pays du monde arabe. Un rendez-vous où se pressent plusieurs centaines de dirigeants du mouvement sportif, experts et anciens champions. Pour parler de paix, de sport. Et de la façon de marier les deux. Interview.
FrancsJeux : Pourquoi avoir choisi Dubaï pour organiser le premier Forum continental Peace and Sport?
Joël Bouzou : La vocation de Peace and Sport a toujours été, depuis sa création en 2007, d’œuvrer à la construction d’une paix durable dans le monde. Le monde au sens le plus large du terme, sur les cinq continents. Nous avons cherché, depuis le tout début, à nous développer à l’international, à faire entendre notre voix sur l’ensemble de la planète. Cet objectif nous a conduits l’an passé à organiser notre Forum international en Russie, à Sotchi. Cette année, nous faisons étape à Dubaï avec la volonté de nous adapter aux problématiques des différentes régions du monde. Dubaï s’impose comme un choix naturel pour débattre de la paix par le sport dans un cadre neutre.
Quel rôle peut jouer Dubaï, et plus largement le Moyen-Orient, dans la recherche d’une paix durable par le sport ?
Un rôle fondamental. Contribuer à la paix durable dans cette région, c’est contribuer à la paix dans le monde. Au Moyen-Orient, Peace and Sport touche à certains des plus grands conflits planétaires. En ouvrant le début dans cette partie du Golfe, nous multiplions nos chances de trouver des solutions pour l’ensemble de la planète.
Quels sont les moments forts du Forum Peace and Sport de Dubaï ?
Les débats sur la thématique de la place de la femme au Moyen-Orient, avec les mutations sociales qui s’effectuent progressivement dans ces pays, constituent l’un des temps forts des deux jours. La présence des anciens champions, dont Hicham El Guerrouj, le cosmonaute iraquien Fareed Lafta, ou encore Honey Thaljieh, capitaine de l’équipe féminine de football de Palestine, est également très riche d’enseignements par leurs témoignages et leur expérience.
Après le Forum de Dubaï, quelle sera l’actualité de Peace and Sport ?
Notre prochaine actualité devrait nous amener à nous développer encore à l’international. Nous avons le souhait de répéter l’expérience de Forums continentaux, à Dubaï ou ailleurs dans le monde. Aujourd’hui, nous préparons déjà le 7ème Forum international de Peace and Sport qui aura lieu à Monaco du 6 au 8 novembre 2013.