C’est fait. Comme annoncé, Ng Ser Miang est devenu jeudi matin, à la Sorbonne, en plein Paris, le deuxième candidat déclaré à la succession de Jacques Rogge à la tête du CIO. Le vice-président singapourien du Comité international olympique s’était auparavant rendu à Lausanne pour faire part de ses intentions à Jacques Rogge. Puis il s’est exprimé en français, une langue qu’il apprend à maîtriser.
«C’est un grand honneur et un privilège pour moi de vous annoncer, en ce lieu prestigieux et symbolique, ma candidature à la présidence du CIO», a déclaré Ng Ser Miang. Avant de passer à l’anglais. Et poursuivre : « Le mouvement olympique est le témoin d’un monde de plus en plus interconnecté. Il lui faudra un dirigeant qui pratique l’inclusion, qui ait une vision planétaire s’appuyant sur les contributions de tous et dont la prise de décisions soit collective. Pour cela, il faudra un dirigeant apte à renforcer l’autonomie de la famille olympique derrière une vision unificatrice. En toute modestie, je suis convaincu de posséder l’expérience du consensus, la compréhension du mouvement olympique et la passion pour l’Olympisme qui me confèrent les qualités nécessaires à ce futur dirigeant. »
S’il est élu, en septembre prochain à Buenos Aires, Ng Ser Miang deviendra le premier président asiatique du CIO. Le seul président non-européen a été l’Américain Avery Brundage, en poste de 1952 à 1972.
Après Thomas Bach et Ng Ser Miang, quel sera le prochain prétendant à déclarer ses intentions ? La date limite pour déposer une candidature a été fixée au 10 juin par le CIO. Il reste donc moins d’un mois. D’autres noms devraient bientôt suivre. Citons, parmi les plus probables, ceux du Portoricain Richard Carrion, président de la commission des finances du CIO, du Suisse René Fasel, président de la Fédération internationale de hockey sur glace, de la Marocaine Nawal El Moutawakel, vice-présidente du CIO, de l’Ukrainien Sergei Bubka, membre de la commission exécutive du CIO. Sans oublier le Suisse Denis Oswald, président de la Fédération internationale d’aviron (FISA), et le Taïwainais Ching-Kuo Wu, président de la Fédération de boxe AIBA.
« Le CIO se porte bien, même très bien », répète Jacques Rogge depuis plusieurs mois. Tellement bien qu’il attire une foule de convoitises.
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