L’olympisme ne connait pas la crise. L’argent y coule (encore) à flots. Avec, chose rare, une croissance à deux chiffres. Le succès des Jeux de Londres va se traduire par un bond de 75% des recettes redistribuées par le CIO aux fédérations internationales des sports d’été par rapport aux Jeux de 2008. L’institution olympique l’a annoncé depuis Saint-Pétersbourg, en Russie, où se tient la convention SportAccord.
Dans le détail, les fédérations internationales vont empocher environ 400 millions d’euros (519,6 millions de dollars). Quatre ans plus tôt, le bilan des Jeux de Pékin leur avait permis de se partager 296 millions de dollars. La différence laisse sans voix.
Le partage en question sent bon le capitalisme. Aux plus riches les plus belles parts, aux moins médiatiques les miettes du gâteau. La répartition du pactole se fait selon un système très précis qui prend en compte les billets vendus, les audiences de télévision, les pages visitées sur Internet et la couverture de presse de la discipline. Le CIO a ainsi composé quatre groupes de sports, nommés de A à D, puis attribué à chacun une somme en millions de dollars.
A ce jeu, l’athlétisme joue les premiers de la classe. Sans surprise, l’IAAF figure seule dans le groupe A. Les recettes des Jeux de Londres vont lui rapporter 47 millions de dollars. Dans le groupe B, la natation, le basket-ball, le cyclisme, le football, la gymnastique, le volley-ball et le tennis vont recevoir chacun un chèque de 22 millions de dollars. Le troisième chapeau, où se pressent l’équitation, le handball, le hockey-sur-gazon et l’aviron, se verra attribuer 16 millions de dollars par fédération internationale. Enfin, le CIO va verser 14 millions de dollars à chacun des sports du groupe D, le moins bien loti : tir à l’arc, badminton, boxe, canoë-kayak, escrime, judo, pentathlon moderne, voile, tir, tennis de table, taekwondo, triathlon, haltérophilie et lutte.
Mais les choses vont changer. Jacques Rogge, le président du CIO, l’a annoncé : la répartition du pactole ne se fera plus de la même façon au lendemain des Jeux de Rio en 2016. Les groupes ont été revus. Et la hiérarchie bousculée. Principaux changements : l’athlétisme n’est plus seul à faire la course en tête, où il est rejoint par la natation et la gymnastique, et un groupe E a été créé, formé du pentathlon moderne et des deux nouveaux entrants du programme, le golf et le rugby à 7.
La composition des groupes pour les Jeux de Rio 2016 est la suivante :
Groupe A : athlétisme, natation, gymnastique
Groupe B : basket-ball, cyclisme, football, tennis et volley-ball
Groupe C : tir à l’arc, badminton, boxe, judo, aviron, tir, tennis de table et haltérophilie
Groupe D : canoë/kayak, équitation, escrime, handball, hockey-sur-gazon, voile, taekwondo, triathlon et lutte
Groupe E : pentathlon moderne, golf et rugby.