L’information a pu passer inaperçu, mais les Jeux Méditerranéens débutent cette semaine à Mersin, en Turquie. La 17ème édition de cette compétition multisports, organisée tous les quatre ans, sera ouverte jeudi 20 juin, pour s’achever dix jours plus tard.
A quoi servent-ils ? La réponse s’avère très contrastée d’un côté à l’autre de la Méditerranée. L’Algérie en a fait l’un des sommets de la saison. Sa délégation compte 171 athlètes, engagés dans dix-sept disciplines. Le ministre algérien de la Jeunesse et des Sports, Mohammed Tahmi, a reçu tous les sélectionnés à la veille de leur départ pour la Turquie. Une réception « sympathique » mais très solennelle, au cours de laquelle le dirigeant a exhorté les athlètes à « hisser haut les couleurs de l’Algérie », puis il a précisé que le pays avait « mobilisé tous les moyens matériels et humains pour que les athlètes ne manquent de rien » dans leur préparation de l’évènement.
Même mobilisation côté tunisien. Le comité national olympique a désigné l’une de ses sportives les plus reconnaissables, la judokate Houda Miled, double médaillée de bronze mondiale, comme porte-drapeau de la délégation à la cérémonie d’ouverture. « Une belle occasion qui n’arrive qu’une seule fois dans la vie d’un athlète et un grand honneur pour la femme tunisienne et pour le judo », a commenté la multiple championne d’Afrique.
A l’inverse, la France peine à mobiliser ses troupes. Le handball a déclaré forfait, en totalité, prétextant un certain flou concernant les conditions de vie et logistiques, après le déplacement des compétitions de Mersin vers Adana, à proximité de la frontière syrienne. L’aviron lui a emboité le pas, pour les mêmes raisons. L’athlétisme a bricolé une sélection où il faut prendre une loupe pour dénicher un seul des leaders de l’équipe de France. Tout juste y trouve-t-on la sauteuse en hauteur Mélanie Melfort, le lanceur de poids Gaëtan Bucki, le triple-sauteur Karl Taillepierre et le jeune hurdler Pascal Martinot-Lagarde. Bernard Bourreau, le sélectionneur de l’équipe de France de cyclisme sur route, a dû lui aussi composer avec les forfaits, plusieurs de ses poulains préférant privilégier les championnats de France prévus à la même période.
En revanche, l’équipe de France féminine de volley-ball joue à fond le jeu de cet évènement méditerranéen. Les joueuses entraînées par Fabrice Vial se serviront d’un tournoi a priori très relevé pour préparer le championnat d’Europe, pour lequel elles viennent de décrocher leur billet. « Nous visons une demi-finale », avance le manager, Olivier Lardier. Les Bleues ont été placée dans une poule à trois, avec la Croatie et l’Italie.