Le Suisse René Fasel, président de la Fédération internationale de hockey-sur-glace (IIHF) peut (presque) faire sauter les bouchons de champagne : sauf incident de dernière minute, les meilleurs hockeyeurs de la NHL, la ligue professionnelle nord-américaine, pourront participer aux Jeux de Sotchi en février 2014. Une grande première qui constituera, à coup sûr, l’un des temps forts de la prochaine quinzaine olympique d’hiver.
L’information n’est pas encore officielle. Mais son annonce ne serait plus qu’une question de jours. René Fasel, Gary Bettman, le commissionner de la NHL, et Donald Fehr, le patron de l’Association des joueurs, se sont retrouvés autour d’une table, lundi 1er juillet à New York. La réunion a duré plus de cinq heures. A son terme, les trois hommes se sont dits tout proches d’un accord historique.
« Nous sommes sur la bonne voie, il y a encore quelques points à régler sur certaines questions, pas sur toutes, mais nous partageons un même point de vie », a confié Gary Bettman à sa sortie de réunion. Avant d’assurer que les trois parties souhaitaient la réussite du projet et « travaillaient dur main dans la main » à sa prochaine concrétisation.
Au cœur des discussions, entamées plusieurs mois en arrière : la façon dont les joueurs, les propriétaires, et plus largement la NHL toute entière, seront traitées pendant les Jeux. Très inflexible sur l’esprit olympique, le CIO ne souhaite pas faire d’exception, et donc réserver aux hockeyeurs un traitement différent de celui des autres athlètes. A l’inverse, la NHL veut obtenir une forme de compensation pour accepter d’interrompre le championnat pendant deux semaines, en pleine saison, et laisser partir ses meilleurs joueurs.
Plus concrètement, la ligue nord-américaine entend obtenir des garanties en matière de voyages, d’assurances et de conditions d’hébergement pour ses joueurs et ses dirigeants. Elle aimerait également pouvoir profiter des Jeux pour assurer sa propre promotion, chose impossible dans le cadre olympique.
Dans ce dialogue longtemps considéré comme sans issue, un homme a joué un rôle majeur : René Fasel. Tout à la fois président de l’IIHF et membre du CIO, le Suisse n’a jamais lâché l’affaire. Il a joué à la perfection son rôle de médiateur. En cas de succès, il pourrait s’attribuer sans peine une part des lauriers.
« Je suis très satisfait de l’avancée des choses, la réunion a été très constructive », a suggéré René Fasel lundi après-midi à New York. Puis il a expliqué qu’il devait maintenant faire un retour sur l’avancée des discussions auprès de sa fédération, des fédérations nationales et du CIO. « Mais j’ai bon espoir que nous aboutissions très vite à un accord. »