Le parcours olympique du baseball et du softball ne ressemble à aucun autre. Mais joueurs et dirigeants de ces deux disciplines se seraient bien passés d’un tel privilège. Intégrées au programme des Jeux à Atlanta en 1996, elles en ont disparu après Pékin en 2008. Pour finalement peut-être y revenir à partir de 2020. Le baseball et le softball, associés dans un même « ticket », ont été retenus parmi les trois finalistes pour l’unique place dans le programme olympique en 2020, avec la lutte et le squash.
A moins de deux mois du vote, prévu le 8 septembre à Buenos Aires, les dirigeants des deux disciplines s’activent. Don Porter, le président de la Fédération internationale de softball, a profité de la Coupe du Monde à Oklahoma City, aux Etats-Unis, pour faire le point sur les chances et les atouts de sa discipline. Avec cet argument massue : « Avec plus 50 millions de pratiquants dans le monde, filles et garçons, hommes et femmes, nous formons avec nos deux disciplines combinées le plus grand sport non encore inscrit aux Jeux. »
Sur ce terrain, baseball et softball ne se connaissent pas de concurrent parmi les autres postulants. Une carte que les deux institutions internationales ont cherché à renforcer en créant récemment une fédération commune, la Confédération Mondiale du Baseball et Softball (WBSC). Don porter insiste : « A nous deux, nous comptons aujourd’hui environ 130 pays membres. » Une façon de signifier aux détracteurs que ces deux disciplines vivent largement au-delà des seuls frontières nord-américaines.
Volontiers lyrique, le patron du softball expique avoir reçu « des centaines d’e-mails » après l’annonce de CIO de conserver la discipline pour le vote final du 8 septembre à Buenos Aires. « Je suis conscient des enjeux économiques du scrutin, poursuit Don Porter, mais de mon point de vue la priorité est de redonner à ces millions de jeunes filles dans le monde leur rêve olympique. »
Le dirigeant américain avoue avoir été longtemps réticent à l’idée de créer avec le baseball une institution internationale commune. Mais il explique avoir changé d’avis après en avoir discuté avec certains membres influents du CIO. Don Porter reconnait également avoir compris la nécessité de se mêler au jeu politique. En attribuant, par exemple, l’organisation du prochain championnat du monde de softball, en 2014, aux Pays-Bas. Une incursion en Europe censée élargir l’audience, dons par l’influence et les soutiens, d’un sport peu pratiqué sur le Vieux Continent.
La stratégie nord-américaine sera-t-elle payante ? Réponse le 8 septembre.