Le sprint est lancé, entre la lutte, le squash et le baseball/softball, pour décrocher le seul ticket mis en jeu en septembre 2013 pour une place dans le programme olympique à partir de 2020. L’heure des dernières cartouches. Le moment de faire la différence.
A ce jeu, la lutte se révèle plus que combattive. Normal, après tout, puisque ce sport joue dans cette affaire une partie de son avenir. Exclu par surprise par la commission exécutive du CIO, il s’active en coulisses. Et se montre sur l’avant-scène.
Nenad Lalovic, le président de la Fédération internationale de lutte (FILA), vient ainsi d’annoncer une nouvelle politique antidopage. « J’ai multiplié par cinq le budget alloué aux contrôles hors compétition, dit-il. Il est désormais fixé à 100 000 euros. » Le calcul est simple : la FILA consacrait jusque-là 20 000 euros par an à tester les lutteurs de façon inopinée. C’est mince. Mais le dirigeant suggère : « Le dopage dans la lutte est très modéré. Mais avec ce programme, je veux le réduire encore plus. »
Lancé à fond dans cette course au pompon olympique, la FILA tira à tout va. Elle propose de changer la couleur des tapis, des modifier les règles de la compétition pour la rendre plus spectaculaire, de pousser les athlètes à une plus grande prise de risques. La priorité : une lutte « debout ». « Nous voudrions que les lutteurs restent sur leurs pieds, explique Nenad Lalovic. Pour cela, nous mettrons en place des règles qui apporteront plus de points aux techniques debout. »
La FILA voudrait par ailleurs changer le format des combats. Remplacer les 3 rounds de 2 minutes par 2 rounds de 3 minutes. Un changement qui permettrait aux athlètes de « mettre en place des techniques plus complexes », selon le président de la Fédération internationale.
Nenad Lalovic ne recule devant rien. Pas même devant sa propre démission. Le Serbe l’a annoncé : il renoncera à son poste si le CIO ne penche pas pour la lutte, début septembre à Buenos Aires, au moment de désigner le sport appelé à intégrer le programme des Jeux en 2020.