Sans faire de bruit, la Fédération française de voile est en train de s’imposer comme l’une des plus actives du sport national pour l’organisation de grands évènements. La preuve par les chiffres : quatre des dix séries olympiques se disputent cette année sur championnat du monde sur le territoire français. Les deux rendez-vous planétaires en 470, masculin et féminin, sont regroupés à la Rochelle du 3 au 10 août. Un Mondial qui doit célébrer le 50ème anniversaire de ce bateau à deux équipiers. Plus tard dans la saison, Marseille recevra les deux championnats du monde de 49ers, hommes et femmes (21 au 29 septembre).
A ces deux rendez-vous planétaire s’ajoutent les championnats d’Europe de planche à voile, ce mois-ci à Brest, l’étape française de la Coupe du Monde, en avril à Hyères, et celle de la Coupe d’Europe, début octobre à la Rochelle. Jean-Pierre Champion, le président de la FFV, l’explique : « Obtenir l’organisation d’un Mondial est relativement difficile. Il faut prouver la qualité du plan d’eau, des organisateurs, du budget. Je pense que c’est la première fois que la France accueille autant d’épreuves. Cela peut permettre de jouer un rôle de démonstration. »
Pour Guillaume Chiellino, le directeur de l’équipe de France, accueillir la concurrence étrangère devrait décupler l’ardeur des régatiers français et leur offrir une meilleure exposition médiatique.
« Avoir ces quatre championnats du monde en France est galvanisant pour toute l’Equipe, dit-il. C’est une super chance. Cela peut mettre en avant les pôles de La Rochelle et de Marseille. Les Français peuvent s’entraîner plus facilement sur place, il sera intéressant de voir comment ils réagissent sous la pression. Les sites choisis pour ces championnats du monde sont magnifiques. D’ un côté La Rochelle, une ville très agréable où il y aura beaucoup de touristes, de l’autre Marseille, où la corniche constitue de superbes gradins naturels. »