Le suspense est désormais (presque) levé. Le Mondial de football 2022, attribué au Qatar, ne se déroulera pas à la date prévue. Il ne se jouera pas en juin et juillet, comme le veut la tradition, la règle, et plus encore la logique économique. Mais, très certainement, en fin d’automne ou en début d’hiver.
L’annonce en a été faite par Sepp Blatter lui-même. Présent à Ulrichen, en Suisse, pour un tournoi annuel de charité, le président de la FIFA a avoué aux quelques reporters venus à sa rencontre que la question de la date de la Coupe du Monde 2022 serait au cœur des discussions d’une réunion du Comité exécutif de la Fédération internationale les 3 et 4 octobre 2013. « Et je serais surpris, même très surpris, que le Comité ne prenne pas la décision de changer la période de l’évènement », a admis Sepp Blatter.
Le président de la FIFA a admis qu’une telle « révolution » dans le calendrier conduirait à certaines adaptations des clubs, des fédérations nationales et des partenaires de la compétition (TV, sponsors…). Mais il a assuré que toutes les composantes seraient associées à la prise finale de décision.
Reste une question : à quelle date la FIFA peut-elle programmer la Coupe du Monde 2022 ? A Doha, les autorités sportives et politiques du Qatar ont déjà assuré qu’elles se plieraient à la volonté et aux consignes de l’institution internationale. En clair, elles déplaceront le Mondial à la date que les instances du football décideront, sans oser un seul bémol.
Mais trouver une période propice a des allures de casse-tête. L’avancer au printemps semble exclu, le Mondial entrant alors en collision directe avec la fin des championnats nationaux et celle des Coupes européennes. L’avancer encore plus, jusqu’en janvier ou février 2022, une période jugée plus propice dans cette région du monde, le mettrait en concurrence avec les Jeux olympiques d’hiver de 2022.
L’hypothèse la plus probable semble être de reculer l’évènement jusqu’en novembre/décembre 2022. Un scénario que les grands clubs européens refusent en bloc. Et pour cause, puisqu’ils seraient obligés soit de débuter le championnat national sans leurs meilleurs joueurs, soit de repousser l’ouverture de la saison à la fin de l’année, une situation guère moins catastrophique sur le plan financier.
En Angleterre, les dirigeants de la Fédération de football (FA) multiplient les déclarations depuis quelques semaines pour exhorter la FIFA à retirer l’organisation du Mondial 2022 au Qatar. Cette solution extrême semble aujourd’hui difficile à imaginer. Mais jusqu’à quand ?