On peut voir le verre à moitié vide ou à moitié plein. Le Comité de candidature d’Istanbul 2020 a choisi la deuxième option. Les nombreux tests positifs d’athlètes turcs reflètent la montée en puissance de la politique anti-dopage du pays, a tenté d’expliquer aujourd’hui le Professeur Ügur Erdener, membre du CIO et Président du CNO turc, aux médias internationaux présents à Buenos Aires pour suivre, entre autres, l’élection de la ville candidate aux Jeux de 2020.

Avec 31 athlètes positifs pour la seule fédération d’athlétisme, le problème du dopage en Turquie est en effet l’un des points noirs de la réputation du pays sur la scène sportive. Au point de pousser certains observateurs à s’interroger sur la question de l’existence d’un « système » de dopage en Turquie. « Nos fédérations sportives nationales dépendent du Ministère des Sports. De fait les choix gouvernementaux sur la question du dopage sont très importants. Actuellement, toutes les Fédérations soutiennent notre stratégie de zéro tolérance et j’ai confiance en la capacité de cette nouvelle approche pour éradiquer le dopage en Turquie dans le futur, et dès cette année », répond le Professeur Erdener.

Signe de la prise de conscience des Turcs quant à la gravité de la situation, la candidature d’Istanbul 2020 a multiplié les annonces sur le sujet du dopage ces dernières semaines : nouveaux tests, nouvelles sanctions, et ouverture d’un laboratoire antidopage accrédité par l’Agence Mondiale Antidopage à Ankara d’ici fin 2013.

La stratégie du Comité de candidature d’Istanbul 2020 pour aborder la question du dopage apparaît claire : promouvoir une nouvelle approche antidopage plus dure et plus ferme, sans pour autant dénigrer les mauvaises habitudes prises par le pays dans le passé. « Pour parler honnêtement, il n’y avait pas assez de tests réalisés par le passé », concède toutefois le Professeur Erdener, par ailleurs membre du Comité Exécutif de l’Agence Mondiale Anti-Dopage.