On s’attendait à une décision. Elle n’est pas venue, et pourrait même se faire désirer. Réuni à Zurich depuis la veille, le comité exécutif de la FIFA a décidé ce vendredi… de ne pas décider tout de suite dans le débat sur les dates du Mondial 2022 au Qatar. Plutôt que de trancher, elle lance une consultation « de toutes les parties » pour jouer éventuellement en hiver et non en été comme traditionnellement. C’est Sepp Blatter, le président de la FIFA, qui l’annoncé. Une annonce faite… sur son compte Twitter.
Le dirigeant suisse a ajouté, toujours sur Twitter, que la décision de jouer, ou pas, en hiver (entre novembre 2021 et février 2022) ne serait pas prise « avant le Mondial 2014 au Brésil. »
La consultation en question s’annonce longue. Et, soyons franc, très complexe. Sepp Blatter se dit plutôt « neutre ». Mais Michel Platini assure avoir obtenu l’unanimité des 54 fédérations membres de l’UEFA sur l’impossibilité de disputer la compétition en plein été, une période de l’année où les températures atteignent parfois 50°.
Seul ennui, mais de taille: les ligues ne pensent pas toujours comme les fédération, y compris au sein d’un même pays. En Angleterre, la Fédération est pour un Mondial en hiver, mais la Premier League redoute un «chaos» si on chamboule les calendriers. Même cas de figure en France, où le président de la LFP, Frédéric Thiriez, a déjà fait le compte des toutes les rencontres qu’un changement de saison conduiraient à reporter. L’Australie, de son côté, envisage elle de demander un dédommagement pour les candidats malheureux à l’organisation du Mondial 2022. Elle en faisait partie. Et avait présenté, comme les autres, un dossier de compétition estivale et non hivernale.