Candidatures

En 2018, Paris aura l’air gay

— Publié le 8 octobre 2013

C’est fait. Et bien fait. La Fédération internationale des Jeux homosexuels a désigné Paris, lundi soir à Cleveland, dans l’Ohio, comme ville-hôte des Gay Games 2018. La capitale française a été préférée à Londres et Limerick, à l’issue d’un vote dont les résultats chiffrés ne seront pas rendus publics avant un an.

La victoire de la persévérance pour Paris, déjà candidate pour les Gay Games 2010, mais devancée à l’époque par Cologne, en Allemagne. La victoire du consensus, également. Préparé depuis plusieurs années par le comité Paris 2018, le dossier français bénéficiait du soutien de la Ville de Paris, de la région Ile-de-France, mais aussi de l’Etat. Pour preuve la présence à Cleveland, le jour du Grand oral, de Valérie Fourneyron, la ministre des Sports, mais aussi de Francis Parny, le vice-président (PCF) du Conseil régional, chargé des sports. Laura Flessel, l’ancienne championne olympique d’escrime, marraine du projet avec le couturier Jean-Paul Gaultier, avait aussi fait le déplacement au sein d’une délégation d’une trentaine de personnes.

Une revanche? Oui et non. Certes, Paris a devancé Londres, inversant le résultat tellement décevant du vote du CIO pour les Jeux d’été de 2012. Mais les deux événements n’évoluent pas tout à fait sur les mêmes planètes. Les Gay Games aiment se vanter d’attirer un nombre d’athlètes encore supérieur à celui des Jeux olympiques (Paris en attend 15.000 en 2018). Mais la participation, qui se veut dans les textes « ouverte à tous », pas seulement aux homosexuels, n’impose aucun critère de sélection. En clair, participe qui veut, sous réserve d’avoir les moyens de se payer le voyage.

Les Gay Games 2018 à Paris devraient se dérouler du 4 au 12 août. Leur cérémonie d’ouverture se tiendra au stade Jean-Bouin, la clôture étant déjà prévue à la Villette. Leur programme sportif aura, comme le reste, un petit air de Jeux olympiques, avec des épreuves de natation, lutte, rugby à 7, water-polo, triathlon, voile, football, basket, beach volley, badminton, tennis de table et cyclisme. Mais avec une touche plus personnelle, marquée par la présence au calendrier de compétitions de danse, bowling, roller derby, culturisme, football drapeau (??) et pétanque.

En pleine campagne des municipales à Paris, Anne Hidalgo (PS) et Nathalie Kocsiusko-Morizet (UMP) ont naturellement félicité l’équipe de candidature. « Paris sera au rendez-vous de ce grand moment sportif et convivial », a commenté la première. La seconde a écrit sur son compte Twitter: « Les #GayGames à Paris ! Félicitations à toute l’équipe de @ParisGames2018 et rendez-vous en 2018 pour une grande fête du sport ! ».