Jérôme Valcke connaîtra bientôt le Brésil aussi bien que les rues piétonnes du vieux Zurich. Le Secrétaire général de la FIFA y multiplie les visites. La dernière en date l’a conduit dans l’état de Bahia. Officiellement, pour une inspection de plusieurs des sites du Mondial de football 2014. Mais, en réalité, pour « mettre la pression sur les organisateurs brésiliens ». Le Français insiste : « à la FIFA, nous voulons leur montrer que nous suivons de très près la préparation de l’événement ».
Cette mission de plus d’une semaine devait être la dernière de l’année. Et, surtout, la dernière avant le tirage au sort, prévu le 6 décembre 2013. Mais Jérôme Valcke a précisé qu’il en effectuerait au moins une autre en 2013. Cette fois, pour inspecter les pelouses du Mondial. Le Français ne sent pas pour autant une âme horticole. Mais il veut continuer à « mettre la pression », sans autoriser les Brésiliens au moindre relâchement. « Nous profiterons du tirage au sort final de la Coupe du Monde à Salvador pour visiter à nouveau l’Arena Fonte, dit-il. Nous devons avoir la certitude que les pelouses seront en bonne condition pour que les joueurs bénéficient des meilleures conditions possibles. La grande majorité des athlètes qui viendront au Brésil est habituée à jouer sur des terrains de très haute qualité. Nous devrons être en mesure de leur fournir cette qualité ».
A l’inverse, la FIFA accorde toute sa confiance aux Brésiliens pour assurer la sécurité du Mondial. Et cela, malgré les nombreux incidents qui ont émaillé la Coupe des Confédérations, en juin dernier. Jérôme Valcke explique : « nous avons l’impression que le gouvernement a bien réagi et il a nous a donné beaucoup de confiance, de la confiance aux équipes et partenaires commerciaux quant à sa capacité à contrôler ce genre de situation. J’espère que les événements de la Coupe des Confédérations ne se reproduiront plus, mais ca peut arriver. Ils ont droit de manifester et nous d’organiser le Mondial. La plupart du temps, les manifestations sont pacifiques, jusqu’à ce qu’une minorité détruise ».
A la FIFA le soin des pelouses. Au Brésil la mission de sécuriser ses stades et étouffer la contestation. Chacun son boulot.