Il l’a dit, redit et répété à l’infini : sa décision de briguer, ou pas, la présidence de la FIFA, n’est pas encore prise. Et elle ne le sera pas avant au moins l’été prochain. Il n’empêche, Michel Platini a de plus en plus l’air d’un candidat en campagne. Le patron de l’UEFA laisse rarement passer l’occasion de manifester sa vision du football. En lui donnant le plus souvent une allure très mondialiste.
Dernier exemple : son idée, évoquée lors d’un entretien au Times de Londres, d’élargir encore le format de la Coupe du Monde de football, pour la faire passer de 32 à 40 équipes. Une proposition qui présenterait, selon lui, l’avantage de mieux représenter l’Afrique, l’Asie et l’Amérique.
Chronologiquement, l’idée avait été d’abord suggérée par Sepp Blatter. Le président de la FIFA a expliqué la semaine passée que l’Afrique et l’Asie mériteraient une plus grande représentation au Mondial car ces deux continents possèdent aujourd’hui plus de pays membres de la Fédération internationale que l’Europe et l’Amérique du Sud.
Au Mondial, l’Europe est actuellement représentée par 13 pays, sur les 32 invités à la compétition, l’Afrique héritant de 5 places, l’Asie en ayant 4 ou 5.
Malin, Michel Platini reprend l’idée de Sepp Blatter à son compte. Mais en la modifiant. « Je suis d’accord avec lui (Sepp Blatter), l’Afrique et l’Asie devraient avoir plus d’équipes. Mais, plutôt que de leur faire de la place en réduisant le nombre de pays européens qualifiés, je suggère de passer à partir du Mondial 2018 à un tournoi à 40 nations« , précise le président de l’UEFA.
Visiblement très concerné par la question, Michel Platini a déjà fait ses calculs. Et il est parvenu à la conclusion que rajouter huit équipes obligerait à allonger la durée du Mondial de seulement trois jours. Anecdotique, donc. Et sûrement pas pour déplaire aux diffuseurs de l’événement.
Michel Platini va plus loin : il avance déjà ses pions en détaillant le répartition géographique de « son » Mondial à 40 équipes. « Nous ajouterions deux pays africains, deux asiatiques, deux américains, un océanien et un européen« . Tout le monde y gagnerait, en somme. Vous avez dit présidentiable ?