Rencontre au sommet, lundi 4 novembre, à Lausanne. Marius L. Vizer, le président de SportAccord, et Sheikh Ahmad Al-Fahad Al-Sabah, le président de l’Association des comités nationaux olympiques (ACNO), ont signé un accord de partenariat et de coopération au nom de leurs organisations. Une alliance qui en dit long sur leurs ambitions respectives.
Les chiffres, d’abord. Sorte de « parapluie » regroupant les fédérations internationales des sports olympiques et non olympiques, SportAccord représente 93 organisations mondiales, plus 16 « membres associés ». Son président, l’Autrichien d’origine roumaine Marius L. Vizer, dirige par ailleurs la Fédération internationale de judo. Il a été élu à la tête de SportAccord en mai dernier pour succéder à Hein Verbruggen, l’ancien patron du cyclisme mondial.
L’ACNO, de son côté, regroupe 205 comités nationaux olympiques à travers le monde. Elle est présidée par Sheikh Ahmad Al-Fahad Al-Sabah, l’un des hommes les plus influents du mouvement olympique. Le richissime Koweïtien, ancien président de l’OPEP, dirige la Fédération koweïtienne de handball, l’Association des Comités olympiques d’Asie et Solidarité olympique. Un dirigeant aux multiples casquettes, donc.
A Lausanne, lundi, Marius Vizer et Sheikh Ahmad Al-Fahad Al-Sabah ont signé en grandes pompes un document dont la finalité est de mieux « connecter » SportAccord et l’ACNO. Une ‘alliance solide » censée profiter aux deux parties. Un rapprochement destiné, selon le discours officiel, à développer un « mouvement sportif global », mais dans le respect de la charte olympique et des idéaux des grandes organisations mondiales.
Le CIO peut donc dormir sur ses deux oreilles, sans craindre de voir son pouvoir et son rayonnement menacés par l’une ou l’autre de ces deux forces. En réalité, cette alliance désormais formelle favorise les intérêts et les ambitions de ses deux signataires. Marius L. Vizer n’a jamais caché qu’il entendait donner à SportAccord un nouvel élan, par la création notamment de Jeux Mondiaux. Un projet qu’il pourra plus facilement mener s’il se sait soutenu par tout ou partie des comités nationaux olympiques.
Quant à Sheikh Ahmad Al-Fahad Al-Sabah, son influence n’est un secret pour personne. Elle était déjà immense, mais elle le sera plus encore avec l’appui de Marius L. Vizer et de SportAccord.