L’information a de quoi surprendre. Mais elle a créé une certaine sensation. Pékin, ville-hôte des Jeux d’été en 2008, est candidate à l’organisation des JO d’hiver en 2022. L’annonce a été officialisée ce mardi 5 novembre par la presse d’Etat chinoise.
La capitale chinoise formera un tandem avec la ville-préfecture de Zhangjiakou, située à environ 160 kilomètres dans la province du Hebei, pour se partager les épreuves, a rapporté l’agence Chine nouvelle. Le Comité olympique chinois a, « au nom de la ville de Pékin, déposé la candidature auprès du Comité international olympique », a précisé l’agence de presse officielle sur un de ses comptes de microblogs.
Zhangjiakou est située à proximité de plusieurs stations de ski qui ouvrent l’hiver à grand renfort de neige artificielle, vu les faibles précipitations qu’enregistre le nord de la Chine. Une ligne de train rapide, dont les travaux sont lancés cette année, doit relier Pékin à Zhangjiakou, faisant passer la durée du trajet ferroviaire de 4 heures à 40 minutes.
Surprenant? A coup sûr. Rien n’avait filtré, au cours des derniers mois, sur les intentions de la Chine de se lancer dans la course. Pékin a su ménager son effet, en annonçant sa candidature à quelque jours de la date limite de dépôt des dossiers, fixée par le CIO au 14 novembre 2013. Stockholm, Munich, Oslo, Almaty au Kazakhstan, Cracovie en Pologne et Lviv en Ukraine ont fait part de leur intérêt pour accueillir les Jeux d’hiver en 2022.
La Chine n’a jamais organisé les JO d’hiver. Mais, sur le papier, ses chances semblent minces. Même si la présumée règle de l’alternance géographique est de moins en moins d’actualité, on imagine mal le CIO choisir Pékin 2022, après avoir désigné la Corée du Sud (Pyeongchang) pour accueillir les Jeux d’hiver en 2018, puis le Japon (Tokyo), pour recevoir ceux d’été en 2020.