Thomas Bach était à New York, mercredi 6 novembre. Le président du CIO y a poussé la porte du bâtiment des Nations Unies. Et appelé, comme prévu et annoncé, à une trêve olympique pendant la période des Jeux de Sotchi. Mais, surtout, le dirigeant allemand a dénoncé les appels au boycott des JO d’hiver en raison de la loi russe limitant les droits des homosexuels.
« Nous sommes opposés à tout boycott, a plaidé Thomas Bach. Les boycotts vont complètement à l’encontre de l’esprit sportif et le privent de ses moyens de lutter pour la paix, la compréhension mutuelle et la solidarité. »
Pas question pour le CIO et pour son président, donc, d’emboîter le pas des organisations, nombreuses en Occident, qui aimeraient les voir faire beaucoup plus pression sur la Russie en réaction à l’adoption d’une loi visant à interdire la promotion de l’homosexualité devant les mineurs. Lors de son discours devant l’Assemblée générale des Nations Unies, Thomas Bach n’a pas fait explicitement référence à la législation russe. « Le sport doit jouir d’une autonomie responsable, et la politique doit respecter cette indépendance du sport », a-t-il souligné.
Mais le président du CIO a précisé: « Cela signifie que nous respectons les lois nationales qui ne visent pas directement le sport et ses organisations, parfois pour des raisons principalement politiques. »
Le président du Comité d’organisation des Jeux de Sotchi, Dmitry Chernyshenko, n’a pas non plus mentionné la controverse sur l’homosexualité en présentant la résolution sur la trêve olympique devant l’assemblée générale. Mais il a insisté sur la référence à l’intégration sociale dans la résolution: « Durant les Jeux, nous garantissons qu’il n’y aura aucune discrimination, que ce soit religieuse ou sexuelle. »
Commentaire avisé de l’Américaine Elizabeth Cousens, une représentante des Etats-Unis à l’ONU, citée par l’AFP: « C’est la première fois que de tels mots sont employés dans une résolution sur la trêve olympique, et ils envoient un message fort pour souligner le rôle que le sport joue dans la vie des gens. » L’empreinte Thomas Bach.