Le feuilleton italien continue. Dans le dernier épisode, mercredi 13 novembre, le président du Conseil, Enrico Letta, s’est dit déterminé à voir le pays présenter une candidature aux Jeux d’été de 2024. L’homme politique transalpin a profité d’une réunion du Comité olympique italien (CONI) pour déclarer ses intentions: « Je tiens personnellement à voir les Jeux olympiques revenir en Italie. Nos ambitions doivent être élevées, c’est un but à notre portée. »
En d’autres lieux, une telle affirmation aurait valeur d’engagement. Mais l’Italie n’a cessé de jouer à cache-cache avec ses ambitions olympiques depuis deux ans. En course pour les Jeux d’été de 2020, Rome avait retiré son dossier longtemps avant le vote, avançant des raisons économiques.
Depuis, le décor semble très flou. Début octobre, le CONI a écarté l’hypothèse d’une candidature commune de Rome et Milan. Giovanni Malago, le président du Comité national olympique, avait alors expliqué qu’un tel scénario était contraire à la charte olympique.
Milan, capitale économique de l’Italie et principale ville de Lombardie, « reste la seule candidate possible », avait ensuite conclu le président de la province, Roberto Maroni, avant une réunion entre responsables politiques et du CONI.
Les déclarations d’Enrico Letta, hier après-midi, relancent le projet d’une candidature italienne. Entre Rome et Milan, le président du Conseil n’a pas tranché. Mais Giovanni Malago se dit enthousiaste: « Nous pouvons vraiment lutter pour cela, je suis convaincu que c’est le rêve de la majorité des Italiens (…) et cela enverra un signal fort aux générations futures ».
L’Italie n’a organisé qu’une seule fois les Jeux d’été. A Rome, en 1960.