Curieux hasard du calendrier. Mardi 3 décembre au matin, le quotidien L’Equipe a publié une interview de Thomas Bach dans laquelle le président du CIO « encourage la France à se présenter » aux Jeux olympiques. Le soir même, le Comité national olympique américain (USOC) a tenu une conférence de presse, en clôture de sa réunion à San Francisco, au cours de laquelle son président, Larry Probst, a assuré que la volonté des Etats-Unis de présenter une candidature pour les Jeux d’été de 2024 avait déjà reçu un « fort encouragement » de la part du CIO.
Conclusion : le CIO « encourage » tous les postulants à se lancer dans la course. Une attitude logique. L’abondance de candidatures ne peut que donner crédit et prestige à l’institution basée à Lausanne et à son bien le plus convoité, les Jeux olympiques. A l’avenir, la volonté du CIO d’attirer encore plus de villes à tenter l’aventure devrait même se confirmer. Thomas Bach ne s’en est pas caché : il souhaite simplifier, et rendre moins onéreux, le processus de candidature.
Concernant Paris, Thomas Bach n’a pas fait dans la nuance. « Ce n’est pas un secret: une candidature de Paris serait une candidature très très forte, a expliqué le dirigeant allemand à notre confrère Marc Ventouillac, le spécialiste des questions olympiques à L’Equipe. Le monde olympique apprécie le charme de la ville et l’enthousiasme de la France pour le sport. Je peux seulement encourager la France à se présenter pour 2024. Ce serait vraiment une candidature exceptionnelle (…) Bien préparée, bien présentée, elle aurait toutes ses chances« .
La France l’a entendu. Mais elle hésite encore. François Hollande consulte. Bernard Lapasset, le président de l’IRB et patron du Comité français du sport international (CFSI), répète qu’il est « urgent d’attendre« .
De l’autre côté de l’Atlantique, les Américains avancent déjà leurs pions. Larry Probst, le président de l’USOC (et nouveau membre du CIO), a expliqué hier soir que les Etats-Unis seraient candidats pour les Jeux de 2024 sous réserve qu’ils trouvent une ville capable de réunir à tous les critères. « Une ville qui sera capable de répondre favorablement à ces questions: avons-nous le bon message, le bon dossier technique, les bons leaders, le soutien financier des autorités locales et le soutien du gouvernement« , a détaillé Larry Probst.
A ce jour, huit métropoles américaines ont manifesté très officiellement leur intérêt pour cette course à la candidature: Los Angeles, San Francisco, Dallas, Philadelphie, Tulsa, San Diego, Boston et Washington. Une délégation de l’USOC en a déjà visité la plupart, elle poursuivra ses « inspections » en décembre et janvier. Ce petit peloton devrait être nettement réduit après les Jeux de Sotchi en février prochain. L’USOC devrait ensuite réduire son choix à un seul candidat, sans doute à la fin de l’année 2014.
A quatre ans du vote, et un peu moins de deux ans du dépôt des candidatures, le CIO peut se se frotter les mains: entre Paris, une ville américaine, Rome, Doha, Dubaï, Durban, Istanbul et Toronto, les postulants, déclarés ou possibles, sont déjà légion.