Parcours Ambition Internationale. En trois mots, tel est le nouveau plan de bataille du sport français pour conquérir le monde. Et, à terme, ramener un jour prochain à Paris le grand barnum des Jeux d’été. Pour y parvenir, CNOSF et CFSI (Comité français du sport international) font cause commune en préparant un premier contingent d’anciens athlètes, de dirigeants de fédération et de cadres techniques à infiltrer les institutions sportives planétaires.
Cette première promotion d' »étudiants », soigneusement triés sur le volet, a été réunie en début de semaine au siège du CNOSF à Paris. Deux jours de travail, d’échanges et de conférences pour en apprendre un peu plus sur la « diplomatie sportive ». Et, surtout, découvrir les règles et les secrets du lobbying sportif, un domaine où la France a souvent montré ses faiblesses face à ses rivaux anglo-saxons.
Le casting impressionne. Parmi la quinzaine de personnalités sportives, on remarque Isabelle Lamour, la nouvelle présidente de la Fédération française d’escrime, Didier Gailhaguet, son homologue des sports de glace, Bernard Guidicelli, le Secrétaire général de la Fédération française de tennis, Victoriano Mellero, directeur de cabinet de Noël Le Graët à la Fédération française de football. Encore plus visibles, les silhouettes de Marie-José Pérec et de Jean-Philippe Gatien, champion du monde de tennis de table en 1993.
Au programme de cette première session, (trois autres auront lieu au premier semestre 2014), une série d’interventions d’experts du lobbying. Citons, notamment, Denis Simonneau, directeur des relations internationales de GDF-Suez, et Terence Burns, un expert dans l’accompagnement des candidatures sportives, Directeur Général de Teneo Holdings.
Bernard Lapasset, le président de l’IRB et patron du CFSI, l’a expliqué à l’AFP: « Les Jeux olympiques étaient dans tous les esprits des étudiants. Ce serait la récompense de tout le monde. Mais il faut pour cela organiser le sport comme n’importe quel autre secteur ». Les grands travaux ont commencé.