L’actualité du mouvement sportif international a connu peu de répit et de temps mort au cours de l’année 2013. Elections, candidatures, événements, polémiques… FrancsJeux a fait le tri dans un lot particulièrement fourni. Et sorti du chapeau le top 10 des hommes, femmes, sports, pays ou institutions qui ont fait, pour nous, l’année 2013.
N°7: la lutte
Son année 2013. Improbable année pour la lutte et pour sa fédération internationale, la FILA. En février, la commission exécutive du CIO prend tout le monde par surprise en annonçant que la lutte est proposée à l’exclusion du programme olympique à partir des Jeux de 2020. Les dirigeants de cette discipline ancestrale, présente aux JO depuis 708 avant J.C, n’avaient pas vu le coup arriver. Ils étaient réunis à Bangkok pour un Congrès de la FILA au moment où le CIO renvoyait leur sport aux oubliettes. La réaction des lutteurs du monde entier (80 millions de pratiquants) a été spectaculaire. Des athlètes américains se sont rendus à Téhéran pour « unifier leur colère » face à la menace du CIO. Les Iraniens ont ensuite fait le voyage vers New York pour une exhibition très médiatique dans la gare centrale. Vladimir Poutine lui-même s’est fendu d’un commentaire de soutien au combat de la lutte, jugeant son exclusion « injustifiée ». En septembre, à Buenos Aires, l’Assemblée générale du CIO a contredit la proposition de la commission exécutive. La lutte a obtenu 49 voix, contre 24 au baseball/softball et 22 au squash, pour conserver sa place dans le programme olympique. Beaucoup de bruit pour rien.
Ce qui l’attend en 2014. L’année à venir sera à coup sûr plus calme. En restant aux Jeux, la lutte a sauvé son avenir. Le coup est passé près, mais ces longs mois d’incertitude lui ont été salutaires. La FILA a dépoussiéré ses règlements et ses habitudes, afin de moderniser son images et ses compétitions, avant de modifier ses catégories de poids. Le résultat sera à observer aux championnats du monde 2014, prévus en septembre à Tachkent, en Ouzbékistan. L’orage qui a grondé au-dessus de sa tête a eu le mérite de tourner vers la lutte les feux de l’actualité. En 2014, elle risque fort de retrouver son habituel anonymat.