Curieuse façon de célébrer une date symbolique. Mardi 7 janvier, la ville de Sotchi a marqué le début du dernier mois avant l’ouverture des Jeux d’hiver (7-23 février 2014) en prenant l’allure d’une cité interdite. L’entrée de tous les automobilistes est désormais filtrée, et l’accès est interdit aux véhicules venant de l’extérieur ne disposant pas d’autorisation spéciale.
Ce dispositif exceptionnel, motivé par le double attentat de Volgograd en fin d’année et par les menaces terroristes, sera maintenu jusqu’au 23 mars, soit une semaine après la clôture des Jeux paralympiques (7 au 16 mars). Quelque 37.000 policiers et des unités de l’armée de terre seront mobilisés pour assurer la sécurité des Jeux.
Ces mesures de sécurité avaient été décidées de longue date. Mais les craintes de voir des militants islamistes lancer des attaques pendant les Jeux ont été renforcées par deux attentats suicide attribués à des kamikazes fin décembre, qui ont fait 34 morts à Volgograd (sud-ouest), à 700 kilomètres de Sotchi.
« A partir du 7 janvier, toutes les unités chargées de la sécurité des participants et des invités aux Jeux olympiques seront prêtes à intervenir à tout moment », a déclaré lundi le ministre russe des Situations d’urgence, Vladimir Poutchkov. La surveillance va s’effectuer aussi depuis le ciel avec un système par satellite. Outre les sévères restrictions à la circulation automobile, la navigation en mer Noire est également limitée à compter de mardi.
Côté armée, les militaires disposeront à Sotchi de systèmes de défense antiaérienne Pantsir-S, une nouvelle génération de missiles sol-air. La Russie va aussi surveiller toutes les communications grâce à un système qui permet au FSB d’accéder à tous les échanges téléphoniques et sur l’internet, dont l’existence a été révélée fin 2013 par deux journalistes russes. Pas très festif, tout cela, mais à coup sûr nécessaire.