La course à la présidence de la FIFA a débuté, ce lundi 20 janvier, avec l’annonce d’un premier partant. Pas le plus attendu. Certainement pas non plus le plus installé. Mais au moins le plus précoce à se déclarer. Jérôme Champagne, 55 ans, ancien vice-secrétaire général de la FIFA, a fait officiellement acte de candidature, à Londres, lors d’une conférence de presse.
Ancien diplomate, passé par la FIFA entre 1998 et 2010, jusqu’à y occuper le poste de vice-secrétaire général (2002 à 2005), le Français a expliqué: « Je suis ici pour annoncer et lancer ma candidature pour l’élection à la présidence de la FIFA en 2015. » En cas de victoire, il deviendrait le premier Français à diriger le football mondial depuis Jules Rimet, le créateur de la Coupe du Monde de football. Depuis son départ de la FIFA, il est resté très proche du milieu du football, accompagnant notamment les Fédérations du Kosovo et de Palestine.
Se présentant lui-même comme un « réformiste », Jérôme Champagne a construit un projet de campagne en onze points. Ses priorités: moderniser l’institution et, surtout, en modifier la gouvernance. « Je milite pour une FIFA plus démocratique et transparente », dit-il. Le Français propose notamment de redonner le pouvoir aux Fédérations nationales, qu’il juge aujourd’hui trop souvent dans l’ombre des Confédérations continentales. Il souhaite également que le processus de décision soit modernisé, afin d’y inclure certaines forces grandissantes du football moderne, dont la FIFPro, le syndicat mondial des joueurs.
A ce jour, Jérôme Champagne est le seul candidat déclaré. Mais il ne devrait pas le rester. Sepp Blatter a déclaré très récemment qu’il ne se sentait pas spécialement « fatigué », une façon détournée de faire comprendre qu’il avait encore le coeur et le souffle pour un nouveau mandat. Quant à Michel Platini, le patron de l’UEFA, présenté comme le premier, et plus sérieux, rival de Sepp Blatter, il devrait faire connaître sa décision après le Mondial 2014.