Le gigantisme des Jeux de Sotchi n’épargne aucun aspect de l’organisation. Celui des volontaires encore moins que les autres. Au dernier pointage, ils sont 25.000 à promener leur improbable tenue bariolée sur les sites olympiques. Comment vivent-ils les Jeux? Zhou, une Chinoise de 19 ans, raconte.
FrancsJeux: Pourquoi êtes-vous volontaire aux Jeux de Sotchi ?
Zhou : Je viens de Chine. Je suis étudiante en deuxième année de journalisme à l’Université de Pékin, avec l’idée de me spécialiser bientôt dans le sport. Je voulais vivre un événement comme les Jeux olympiques de l’intérieur, découvrir l’ambiance, connaître une expérience unique.
A quelle tâche êtes-vous affectée ?
Je dépends des opérations médias. Je suis affectée à un site d’altitude, où je m’occupe des positions photographes. Disons que je passe le plus clair de mon temps à leur dire ce qu’ils peuvent faire et ne pas faire et à m’assurer qu’ils restent à leur place.
Volontaire aux Jeux de Sotchi, cela veut dire entièrement bénévole ?
Oui. J’ai payé mon billet d’avion pour venir de Pékin. Mais une fois sur place, je suis prise en charge par l’organisation. Nous sommes logés, habillés et nous avons droit à trois repas par jour.
Dans quelles conditions ?
Plutôt correctes. Nous sommes logés au village des volontaires, un complexe situé à 10/15 minutes de bus du Parc olympique. Ce n’est pas luxe, mais ça reste décent. J’ai entendu dire que certains bénévoles dormaient à l’hôtel. Je n’ai pas eu cette chance. Pour le reste, j’ai seulement un peu de mal avec le petit-déjeuner à la russe… Une question de culture.
Quels sont vos horaires de « travail » ?
Huit heures par jour, plus le temps de transport. Cinq à six jour par semaine.
Les volontaires ont-ils droit à des billets pour assister aux épreuves olympiques ?
Non. Mais une sorte de loterie, destinée aux bénévoles, peut nous permettre d’en gagner. On peut aussi en récupérer grâce à des jeux organisés à notre intention.
Votre tenue n’est pas la plus discrète…
C’est vrai. Je vais la ramener en souvenir, mais sans trop m’en servir à Pékin ! La dotation offerte aux bénévoles est composée d’un anorak, d’un pantalon, d’une paire de chaussures et de trois hauts. Les volontaires affectés aux sites d’altitude ont une paire de boots et une tenue imperméable. En bas, à Sotchi, ils portent des baskets.
Quelles relations entretenez-vous avec les Russes, organisateurs ou bénévoles ?
Je les trouve très accueillants. Très ouverts. On m’avait dit que les Russes souriaient peu. Ceux que je fréquente ont tous le sourire.