Mais que se passe-t-il en Ukraine? Mercredi 19 mars, le responsable du comité d’organisation de l’Euro 2015 de basket masculin, Markian Lubkivsky, annonçait aux médias de son pays que l’Ukraine ne pourrait pas organiser le tournoi continental en raison de la situation politique. Le soir même, la FIBA Europe démentait la nouvelle et assurait que la compétition se déroulerait bien sur le sol ukrainien.
Qui croire? Difficile de trancher. « L’information selon laquelle l’Ukraine a renoncé à organiser l’Euro 2015 n’est pas vraie. FIBA Europe n’a reçu aucune demande en ce sens », a assuré l’organisme dirigeant du basket-ball européen sur Twitter.
Plus tôt dans la journée, Markian Lubkivsky avait pourtant expliqué très clairement: « Je ne peux concevoir la préparation de Championnats d’Europe dans des conditions politiques et économiques aussi difficiles. L’accueil d’une telle compétition est un projet à grande échelle qui requiert une organisation et un ensemble d’aménagements importants. De tels projets nécessitent des années de préparation et d’efforts conjoints de milliers de personnes pour être couronnés de succès ».
Selon FIBA Europe, les propos du dirigeant ukrainien n’engageraient que lui. Ils n’auraient rien d’officiels et ne refléteraient pas la position de sa Fédération. Une version appuyée par la déclaration de Jean-Pierre Siutat, le président de la Fédération française de basket (FFBB), cité par l’AFP: « Sasha Volkov, mon homologue ukrainien, vient de m’appeler. La rumeur de ce jour indiquant que l’Ukraine laisse tomber l’organisation de l’Eurobasket 2015 est fausse ».
La situation reste confuse. A l’évidence, l’Ukraine rencontrera d’immenses difficultés à préparer un tel événement dans l’incertitude qui enveloppe son avenir politique. Tout comme elle pourrait avoir du mal à aller au bout du processus de candidature de Lviv pour les Jeux d’hiver de 2022, une candidature dont le dossier a été déposé en fin de semaine dernière au siège du CIO à Lausanne.
Par ailleurs, il vient d’être confirmé que la rencontre entre la Russie et l’Ukraine en quarts de finale des World Series de boxe (WSB) a été maintenue, malgré la crise entre les deux pays au sujet de la Crimée. « Cette décision est basée sur le principe du mouvement olympique, selon lequel le sport doit toujours être géré en dehors de la politique », explique un communiqué commun.
« Les deux équipes sont complètement d’accord sur le principe et l’AIBA/WSB est très heureuse que ce point de vue soit respecté conjointement », ajoute le communiqué. L’AIBA a fixé le quart de finale entre les deux nations le 30 mars à Moscou tandis que le retour se disputera le 4 avril à Donetsk.