Les jours passent, le sablier se vide. Mais les problèmes s’accumulent avec la même angoissante régularité pour les organisateurs du Mondial 2014 au Brésil. La dernière tuile: l’annonce par le maire de Porto Alegre, dans le sud du pays, que sa ville pourrait bien se retirer de l’organisation de la compétition. En cause, le financement du stade Beira-Rio, où sont prévus quatre rencontres du premier tour et un match des huitièmes de finale.
Jose Fortunati, le maire de Porto Alegre, l’a expliqué à une radio locale au moment où Jérôme Valcke, le Secrétaire général de la FIFA, posait le pied au Brésil pour une nouvelle visite d’inspection: « Notre stade sera prêt à temps pour le Mondial, au moins à l’intérieur. Mais nous n’avons pas les moyens de financer les équipements extérieurs, destinés notamment aux médias, à la sécurité et aux partenaires. Et nous n’avons pas de plan B. Si une solution n’est pas trouvée dans les prochains jours, nous nous retirerons de la carte du Mondial 2014. »
Selon le cahier des charges imposé aux villes hôtes du tournoi, les structures temporaires ne peuvent en aucun cas être à la charge des pouvoirs publics. Leur financement doit être exclusivement privé. Or, le maire de Porto Alegre le répète depuis des semaines, la ville n’a pas trouvé de partenaires pour boucler son budget. La seule solution: le vote d’un amendement prévoyant une exemption d’impôts pour les entreprises engagées aux côtés des organisateurs. « Si cet amendement n’est pas voté, nous ne pourrons pas compter sur un soutien privé, a expliqué Jose Fortunati. Et comme nous n’avons pas d’alternative, la Coupe du Monde ne se fera pas à Porto Alegre. »
A 79 ans jours du match d’ouverture, la perspective de voir une ville se retirer du jeu en effraye plus d’un. Jérôme Valcke se veut optimiste. « Avec le LOC et le Brésil, nous allons trouver des solutions pour les derniers défis », a-t-il twitté lundi en posant ses malles dans le pays. Le Secrétaire général de la FIFA doit tenir une conférence de presse mercredi 26 mars. Elle devrait être très suivie.