Le bon air de la Suisse et le calme des eaux du lac Léman n’y font plus rien. A la question des Jeux de Rio, le CIO perd patience. Et l’inquiétude grimpe. Le comité exécutif de l’institution olympique doit se réunir cette semaine à Belek, en Turquie, dans le cadre de la Convention SportAccord. A l’ordre du jour, les retards qui se multiplient dans la préparation des Jeux d’été en 2016.
Lundi 7 avril, un nouvel incident a fait monter d’un cran la tension qui règne au Brésil autour de la manifestation olympique. En grève depuis plusieurs jour pour obtenir des augmentations de salaires et une meilleure représentativité syndicale, les ouvriers du Parc olympique de Rio de Janeiro se sont affrontés avec les forces de l’ordre. Selon plusieurs témoins, des coups de feu ont été échangés, sans faire la moindre victime.
Quelques jours plus tôt, la ville-hôte des prochains Jeux d’été a enregistré deux démissions: celle de Maria Silvia Bastos Marques, la présidente de la Société olympique municipale, puis celle de Sergio Cabral, le gouverneur de l’Etat de Rio.
A Lausanne, on s’inquiète désormais ouvertement. Une inquiétude partagée par les dirigeants de l’Association des fédérations internationales olympiques des sports d’été (ASOIF), qui devraient prendre part aux discussions du comité exécutif du CIO mercredi et jeudi en Turquie. Thomas Bach et son équipe se disent particulièrement préoccupés par la situation dans le secteur de Deodoro, au nord de Rio, le deuxième site d’installations olympiques, où quasiment tout est encore à construire.
La pollution de l’eau dans la baie de Guanabara remet aussi en question la construction des installations olympiques pour les épreuves de voile, dont les tests pré-olympiques, les premiers de la série, doivent être organisés en août 2014.
En tête de liste des questions à régler, pour les autorités brésiliennes: le budget. En clair, qui paye quoi. Les allers-retours incessants entre les différents étages du pouvoir brésilien compliquent sérieusement les choses. Le temps presse, mais rien ne se passe. Une rencontre sur les dépenses olympiques était prévue en mars, elle a été annulée. Elle pourrait finalement se tenir cette semaine.
Le président du comité organisateur des Jeux de Rio, Carlos Nuzman, et son directeur général, Sidney Levy, devaient se rendre à Antalya/Belek pour la réunion du CIO. Aux dernières nouvelles, ils resteraient au Brésil pour tenir leur propre réunion, se contentant d’un échange avec le CIO par vidéoconférence.