La candidature la plus « sûre » n’était peut-être pas celle que le CIO croyait. Neuf mois après avoir obtenu l’organisation des JO d’été de 2020, Tokyo est déjà en train de revoir sa copie. Avec une idée fixe : réduire les coûts de construction et d’entretien des futurs sites de compétition. Un scénario difficile à imaginer dans une ville dont le dossier présentait pourtant toutes les assurances budgétaires.
Yoichi Masuzoe, le gouverneur de Tokyo, en a fait l’annonce ce mercredi devant la presse japonaise, peu après une réunion du Conseil municipal. « Nous devons répondre aux préoccupations liées à la hausse des coûts des installations, ce qui inclut la hausse des coûts des matériaux de construction et de main-d’œuvre a-t-il expliqué. Nous réviserons le plan dès que possible en ce sens et nous modifierons ce qui doit l’être de manière appropriée et rapidement de façon à ne pas contrarier la préparation des Jeux. »
A en croire le gouverneur de la future ville olympique, le Japon a déjà informé le CIO de ses intentions de réviser ses plans. Un projet qui, selon un proche du dossier, serait plutôt vu d’un bon oeil du côté de l’institution olympique, où beaucoup s’inquiètent de voir les coûts des Jeux freiner les ardeurs de nombreuses métropoles mondiales, notamment en Europe.
Yoshiro Mori, un ancien premier ministre, désormais à la tête du Comité d’organisation de Tokyo 2020, a confirmé les informations révélées par Yoichi Masuzoe. Il a précisé que la révision des plans olympiques concernait les dix sites prévus dans le dossier de candidature. Et assuré que le nouveau projet serait soumis au CIO en février 2015. Le retard provoqué par cette révision du projet ne devrait pas excéder « un ou deux mois », selon les Japonais.
En revanche, pas question pour les organisateurs japonais de revoir leur copie pour le Stade national de Tokyo, pièce maîtresse de la candidature de la ville. Et pour cause, puisque cette enceinte est déjà au coeur d’une polémique. Le Conseil des sports du Japon a déjà revu à la baisse sa proposition initiale de dépenser 300 milliards de yens (2,18 milliards d’euros) pour ce stade. Sa hauteur a été réduite, tout comme sa capacité.