Dans douze mois, Bakou et l’Azerbaïdjan accueilleront la première édition des Jeux Européens (12 au 28 juin 2015). A J – 1 an de l’événement, FrancsJeux a rencontré dans la capitale azérie les trois personnages clés de l’organisation. Une série de trois interviews qui débute avec Azad Rahimov, le ministre de la Jeunesse et des Sports d’Azerbaïdjan.
FrancsJeux: A une année des Jeux Européens, où vous situez-vous dans le processus de préparation de l’événement?
Azad Rahimov: Nous sommes dans les temps. Nous n’avons rencontré jusque-là aucun problème majeur dans la préparation de l’événement, aucun contretemps qui aurait pu nous mettre en retard. Il reste encore beaucoup de travail à accomplir, mais nous avons une année devant nous pour y parvenir. Le seule ombre au tableau concerne le triathlon, plus particulièrement la partie natation, car la qualité de l’eau dans la mer Caspienne n’est pas au niveau requis par la Fédération internationale. Nous y travaillons. Le problème devrait être réglé avant la fin de l’année.
Comment avez-vous financé ces premiers Jeux Européens?
La construction des sites est entièrement financée par l’Etat. Mais nous avons déjà signé plusieurs contrats de partenariat avec des entreprises privées (Procter & Gamble, BP…) et nous pourrons compter sur des recettes liées aux droits de télévision. Au total, nous devrions avoir 18 partenaires privés, dont environ la moitié d’entreprises internationales.
Ces partenaires privés participeront-ils à l’effort de promotion des Jeux Européens à l’étranger?
Pour certains, oui. Dans le cas de Procter & Gamble, par exemple, il est prévu dans le contrat que la marque communique sur l’événement, au plan national et à l’échelle internationale.
Organiser la première édition d’un événement ne constitue-t-il pas un challenge supplémentaire, surtout pour un pays comme l’Azerbaïdjan encore très inexpérimenté dans ce domaine?
Nous n’avons pas eu de manuels pour apprendre la route à suivre. La page était blanche. Mais en nous portant candidats à ces premiers Jeux Européens, nous ne recherchions pas la facilité. Nous avons voulu, dès le début, mettre la barre haute pour établir d’entrée un standard élevé pour cette compétition. Mais nous avons constitué une équipe d’organisation très expérimentée. Ses membres totalisent à eux tous 347 Jeux olympiques.
Quel héritage ces Jeux laisseront-ils à Bakou et en Azerbaïdjan?
Notre capitale avait besoin d’installations sportives neuves, ou au moins sérieusement remises au goût du jour. Notre principal stade datait de 1953! Nous avons débuté en 2012 la construction d’un centre aquatique. Nous rénovons un stand de tir bâti après les Jeux d’Athènes en 2004. Le gymnase qui servira pour le badminton a été construit à l’époque de l’Union Soviétique. Nous devons laisser un héritage durable, non seulement pour le sport, mais aussi pour la population. Nous comptons actuellement plus de 200.000 étudiants. Le pays bouge, se modernise et regarde vers l’avant.
L’Azerbaïdjan prépare-t-elle une candidature pour les Jeux olympiques?
Je ne peux pas répondre maintenant, la décision ne m’appartient pas. Elle revient ou reviendra au Comité national olympique.