Troisième et dernier volet de notre série d’interviews des acteurs clefs des premiers Jeux Européens, prévus du 12 au 28 juin 2015 à Bakou, capitale de l’Azerbaïdjan. A une année de l’événement, le point de vue d’expert de Patrick Hickey, membre du CIO et président de l’Association des comités nationaux olympiques européens.
FrancsJeux: La ville de Bakou est-elle le meilleur endroit pour organiser les premiers Jeux Européens de l’histoire ?
Patrick Hickey: Bakou est une excellente option, une très bonne ville pour une première édition. Nous sommes très heureux de la façon dont les choses se passent, notamment en termes d’organisation.
A une année de l’événement, ces Jeux Européens restent encore assez méconnus. Comment allez-vous accompagner l’effort de promotion ?
Tout le monde en est conscient, la promotion de l’événement est restée très au ralenti depuis le début. Les organisateurs doivent améliorer cet aspect de la préparation des Jeux. En dehors de l’univers olympique, rien n’a vraiment été fait. Les médias, notamment, doivent être convaincus. Un groupe d’ambassadeurs internationaux va être constitué pour en assurer la promotion dans les différents pays européens. Le premier d’entre eux est le Français David Douillet, double champion olympique de judo. Mais les progrès sont déjà visibles. J’en veux pour preuve la diffusion par plusieurs chaînes de télévision étrangères des images de la cérémonie marquant J – 365 jours avant le début des Jeux.
Comment comptez-vous attirer le public étranger dans un pays où l’entrée est sujette à l’obtention d’un visa ?
Cette question des visas doit être réglée avant les Jeux, c’est une évidence. Il faut envisager une forme d’exemption de visas pendant la durée de l’événement, comme cela a déjà été fait pour les Jeux olympiques. L’Azerbaïdjan doit montrer au reste de l’Europe qu’il est un pays européen. Les Jeux de Bakou constitueront pour cela une formidable opportunité de transmettre ce message. Ils devraient également aider à mettre en avant le potentiel touristique de l’Azerbaïdjan.
Diriez-vous que l’Azerbaïdjan est une nation sportive ?
Je dirais qu’elle est une nation qui a la volonté d’améliorer ses résultats sportifs. Et les Jeux Européens devraient l’aider à y parvenir.
Comment se présente la deuxième édition des Jeux Européens, prévue en 2019 ?
Nous avons déjà été approchés de façon directe par quatre villes européennes désireuses d’organiser l’événement. Notre volonté, aujourd’hui, est d’adapter l’épreuve aux villes qui voudront l’accueillir, et non le contraire. A mon sens, les Jeux Européens peuvent s’imposer comme une opportunité intéressante pour des villes de taille moyenne, comme Lyon ou Glasgow par exemple.
Verra-t-on un jour une première édition des Jeux Européens d’hiver ?
Pourquoi pas. L’idée nous a déjà été suggérée par deux villes de pays dominants dans les sports d’hiver. Nous allons y réfléchir. Mais nous devons avancer pas à pas.