L’édition 2014 du Meeting Areva d’athlétisme se tiendra samedi 5 juillet au Stade de France. Longtemps privée, l’étape française de la Diamond League IAAF est passée depuis trois ans sous le giron de la Fédération française d’athlétisme (FFA). Son président, Bernard Amsalem, en a expliqué à FrancsJeux la raison et les enjeux.
FrancsJeux: Pour quelle raison la FFA a-t-elle souhaité devenir propriétaire du Meeting Areva?
Bernard Amsalem: Toutes les fédérations sportives rêvent de posséder un Roland-Garros. Un meeting d’athlétisme n’est évidemment pas comparable, mais il s’inscrit dans notre stratégie de développer des événements patrimoines. Nous l’avons fait récemment, pour la course sur route, en créant un Ekiden à Paris. Nous avons le projet, pour l’indoor, de relancer le meeting en salle de Bercy, aussitôt que le POPB sera prêt. Le Meeting Areva participe à cette volonté fédérale. Il est une vitrine de l’athlétisme et du haut niveau. Tout le monde y vient, les meilleurs athlètes bien sûr, mais aussi le public, avec 50.000 spectateurs.
Que vous rapporte-t-il?
L’événement est légèrement excédentaire, nous n’y perdons pas d’argent grâce au soutien d’Areva. Il existe grâce à ce partenaire. Mais ce meeting n’est pas pour nous une affaire d’argent. Nous en avons besoin pour valoriser notre image et celle de l’athlétisme. Et, à terme, trouver de nouvelles ressources. C’est aussi pour cette raison que nous avons décidé, cette année, d’accompagner le meeting d’une démonstration de saut à la perche, organisée une semaine plus tôt au Trocadéro. Une exhibition que nous allons pérenniser dès l’année prochaine. Nous avons d’ailleurs le projet de monter d’autres manifestations du même type, pour amener l’athlétisme à la rencontre du public.
La FFA a-t-elle actuellement la volonté de se porter candidate à l’organisation de grands événements internationaux?
Nous avons obtenu l’organisation des championnats d’Europe de cross-country en 2015 à Paray-le-Monial. Et nous avons d’autres projets. En tête, une candidature pour les championnats d’Europe par équipes en 2017. Elle doit être déposée très prochainement. Nous avons également, dans les tiroirs, l’envie d’accueillir les championnats d’Europe après 2018. Mais il nous faudrait pour cela un stade d’athlétisme de 30.000 places. Le Stade de France risquerait d’être un peu trop grand pour un événement continental, mais nous allons quand même y réfléchir et observer ce que vont faire les Allemands en 2018. Ils ont obtenu l’organisation des championnats d’Europe, à Berlin, et veulent utiliser pour cela le stade olympique. Nous allons nous rapprocher d’eux et voir comment ils s’en sortent.
Aucun projet d’envergure mondiale?
Non. Le coût d’un événement planétaire a beaucoup trop augmenté. En 2003, le budget des Mondiaux au Stade de France était d’environ 60 millions d’euros. Aujourd’hui, les contraintes sont plus lourdes, il faut notamment intégrer les primes versées aux athlètes. Un championnat du monde coûte désormais entre 80 et 90 millions d’euros.