Les trains arrivent à l’heure à Bakou. Ils prennent même un peu d’avance. A un peu plus de neuf mois de la cérémonie d’ouverture, la Commission de coordination des premiers Jeux Européens a bouclé, jeudi 4 septembre 2014, sa quatrième visite dans la capitale azérie. Une visite d’inspection conclue avec un immense sourire aux lèvres. Tout va bien, pour l’instant, dans la préparation de l’événement continental. Pas un seul nuage à l’horizon. « Nous sommes très impressionnés », a résumé le Grec Spyros Capralos, le président de la Commission de coordination.
Quatre mois plus tôt, la même Commission (où siègent notamment le Français Denis Masseglia, le Belge Jean-Michel Saive et l’Ukrainien Sergueï Bubka) avait pointé au terme de sa visite quelques retards dans la commercialisation et la communication des Jeux Européens. Le comité d’organisation (BEGOC), dirigé par le Britannique Simon Clegg, un ancien des Jeux de Londres, a reçu le message 5 sur 5. Il a corrigé le tir. La liste des partenaires officiels, dont le nombre ne devrait pas excéder huit, a été allongée. « Nous en annoncerons quelques nouveaux dans les prochaines semaines, elle sera bientôt complète », promet Charlie Wijeratna, le directeur commercial. Côté télé, un premier accord a été signé avec la chaîne turque NTV Spor. Les autres suivront. Simon Clegg promet: « Nous sommes en discussion avancées avec plusieurs chaînes pour la diffusion des Jeux dans tous les grands pays européens. L’événement devrait même être télévisé hors de l’Europe. »
Même optimisme sans retouche pour la construction des sites de compétition. Le parc aquatique prend forme. Le stade national, destiné aux cérémonies et aux épreuves d’athlétisme, monte à belle allure. « Il sera terminé, comme tout le reste, au mois de février 2015 », assure Azad Rahimov, le ministre azéri de la Jeunesse et des Sports. Il pourra accueillir 65.000 spectateurs. Un doute avait été émis sur l’épreuve de triathlon, menacée par la qualité de l’eau dans la mer Caspienne. Mais, là aussi, le BEGOC a solution à tout. Une délégation de l’ITU est attendue ce vendredi 5 septembre à Bakou. Les organisateurs doivent lui proposer une solution alternative, plus conforme aux standards de la discipline.
Spyros Capralos ne s’en cache pas: « Nous avons toutes les raisons d’être optimistes. Bakou va continuer à progresser de façon rapide et efficace au cours des prochains mois. L’Azerbaïdjan va proposer une première édition des Jeux Européens de très grande qualité. » Reste une question: la participation. Aucune inquiétude sur le nombre: 6000 athlètes se presseront dans le village qui leur sera réservé, entre le 12 et le 28 juin 2015. « Deux fois plus qu’aux Jeux d’hiver de Sotchi », insiste Charlie Wijeratna. Mais quel sera leur niveau? « Très élevé dans les 9 sports où la route de Rio passera pas Bakou », répond Simon Clegg, en référence aux disciplines où les Jeux Européens distribueront des quotas olympiques (tennis de table, triathlon, tir à l’arc, tir, taekwondo, cyclisme…). Ailleurs, l’herbe s’annonce moins verte. Les épreuves de natation concerneront pour l’essentiel des juniors. En athlétisme, les Jeux Européens serviront de décor aux championnats d’Europe par équipes en 3ème division, une compétition où batailleront l’Azerbaïdjan, Israël, la Géorgie, l’Arménie… « Le prix à payer pour une première édition », résume Pierce O’Callaghan, le directeur des sports. Mais les absents auront tort.