L’histoire pourrait faire sourire. Elle n’a pourtant rien de drôle. Le cyclisme, un habitué des Jeux paralympiques, ne figure pas dans la liste des 16 premiers sports retenus par l’IPC, le Comité international paralympique, pour les Jeux de Tokyo en 2020. Oublié? Exclu? Hors du coup? Rien de tout cela. La vérité, mise à jour par les médias suisses, s’avère plus gênante: l’UCI aurait tout bêtement laissé passer le délai du 28 juillet 2014 pour soumettre à l’IPC le dossier de candidature. Le cyclisme a donc provisoirement disparu du programme des Jeux paralympiques de Tokyo pour n’avoir pas postulé officiellement.
La nouvelle peut faire grincer des dents. Elle n’est, heureusement, pas irréversible. Le cyclisme aura une nouvelle chance de se glisser par la porte lors d’une prochaine réunion de l’IPC, prévue du 30 janvier au 1er février 2015 à Abu Dhabi. Jusque-là, il fait figure de « réserviste », au même titre que le judo et l’escrime, autres habitués des Jeux paralympiques, ou encore le para-taekwondo, qui frappe à la porte des Jeux pour une première entrée. Au total, huit sports peuvent encore espérer se retrouver en 2020 aux Jeux de Tokyo. Mais l’IPC n’en conservera pas plus de sept, au mieux, ses règles précisant qu’un maximum de 23 disciplines peuvent figurer au programme des Jeux (elles étaient seulement 20 aux Jeux de Londres en 2012).
Visiblement gênée par sa maladresse, l’Union cycliste Internationale a réagi sans tarder, via un communiqué de presse. « L’Union cycliste internationale collaborera étroitement avec l’IPC et son conseil de direction dans les mois à venir, peut-on y lire. L’UCI reste pleinement engagée dans la promotion du para-cyclisme et attend beaucoup de son dialogue avec l’IPC pour contribuer à travers le cyclisme au développement continu des Jeux paralympiques ». Jolie formule.
Si le cyclisme pleure, le badminton rit aux éclats. Candidate à l’entrée dans le programme paralympique, où elle n’a encore jamais été admise, la discipline a été retenue par l’IPC dans la liste des 16 premiers appelés, au même titre que l’athlétisme, l’aviron, la natation ou le triathlon. Preuve de la progression d’un sport qui gagne des adeptes, chez les valides et les athlètes handisports.