Pas de surprise à Montreux. La commission exécutive du CIO, réunie pour deux jours en session à huis clos dans la station suisse, a suivi comme un seul homme les recommandations de son président, Thomas Bach. Et levé un coin du voile sur les réformes qui seront proposées en décembre à l’Assemblée générale de l’institution olympique. Proposées et, parions-le, très probablement votées.
Cette réunion de la commission exécutive se voulait studieuse. Elle l’a été. Elle s’annonçait plutôt secrète. Mais, surprise, Thomas Bach a tenu à en dévoiler lui-même les grandes lignes, dès le début de l’après-midi, par le biais d’une téléconférence. Une nouvelle preuve de la volonté du CIO, insufflée par son président, de jouer plus radicalement le jeu de la transparence et de la communication.
Thomas Bach l’a confirmé: le processus de candidature des futures villes olympiques devrait changer. La proposition en sera faite à l’Assemblée générale, les 8 et 9 décembre à Monaco. Il faudra encore attendre pour en connaitre le détail. Mais le dirigeant allemand souhaite, et la commission exécutive avec lui, que le processus devienne plus une « invitation » faite aux villes de se lancer dans la course, plutôt qu’une attente de leurs offres. En clair, le CIO veut inverser quelque peu le rapport des forces et ne plus se poser en juge suprême des forces et faiblesses des candidates.
Autre confirmation: un assouplissement du programme olympique. Là aussi, la commission exécutive du CIO proposera à l’ensemble des membres, en décembre, de voter dans ce sens. Le programme des Jeux pourrait en ressentir les effets dès Tokyo 2020. Avec une possible entrée du baseball/softball, du squash, voire d’un ou plusieurs autres nouveaux sports.
Enfin, Thomas Bach a assuré que la création d’une chaîne olympique serait également soumise au vote de l’Assemblée générale extraordinaire du CIO. Une chaine dont la vocation sera d’entretenir la flamme du mouvement olympique entre deux Jeux. Déjà affublée d’un solide budget, elle devrait voir le jour dès le début de l’année prochaine.
En revanche, les amateurs de voyage devront encore patienter: le retour du droit de visite des villes candidates par les membres du CIO ne sera pas à l’ordre du jour de la prochaine Assemblée générale. Thomas Bach l’a expliqué sans nuance: pas question de revenir sur le fonctionnement actuel, où seule la commission d’évaluation peut se rendre dans les villes candidates. Plusieurs des candidats à la présidence du CIO, l’an passé, s’y étaient montrés favorables. Thomas Bach, lui, reste inflexible. Pas de voyages en classe affaire, de réceptions avec paillettes et de séjours princiers. L’heure est à la souplesse et à la transparence, pas aux retours des vilaines habitudes.