Officiellement, rien n’a bougé dans le calendrier d’une éventuelle candidature française aux Jeux d’été en 2024. Le mouvement sportif planche toujours sur une étude de faisabilité du projet. Un rapport devrait être prochainement rédigé. Il sera soumis aux autorités politiques. Une décision est attendue pour la fin du mois de janvier 2015.
Mais la journée du mardi 25 novembre a donné un sérieux coup d’accélérateur à l’ambition olympique parisienne. Le premier signe est venu de la Mairie de Paris. Anne Hidalgo, la maire de la capitale, a reçu dans la journée Bernard Lapasset, le président du Comité français du sport international (CFSI). Une réunion de travail où il a été, bien sûr, question des Jeux de 2024 et de l’éventualité d’une candidature. « Je la sens concernée par l’enjeu », a assuré Bernard Lapasset dans les colonnes de l’Equipe.
Une impression confirmée par une déclaration d’Anne Hidalgo le jour même, à l’occasion de l’inauguration à Paris du Tremplin, le premier incubateur au monde de start-up dédié à l’économie du sport. « Si nous sommes capables d’organiser les Gay Games en 2018, nous devrions pouvoir le faire pour d’autres grands événements sportifs internationaux, dont les Jeux olympiques », a suggéré le maire de Paris dans son allocution.
Anne Hidalgo ne dit pas encore oui. Elle ne se prononcera sans doute pas avant le mois de janvier prochain. Mais ses propos révèlent un changement de ton qui n’a pas échappé aux observateurs.
Plus tard dans la journée, un autre acteur politique du dossier a évoqué la question. Et il l’a fait, de son côté, sans la moindre ambiguïté. Jean-Paul Huchon, le président socialiste de la Région Ile-de-France, a pris la parole à la tribune lors de la présentation au mouvement sportif francilien des travaux de l’étude d’opportunité menée par le CFSI. Un discours court mais musclé.
« Il n’y a pas aujourd’hui d’opposition sur la question d’une candidature entre l’Etat, la Région, Paris et le mouvement sportif, a assuré Jean-Paul Huchon. Nous ne demandons pas à conduire la candidature, mais à être aux côtés du mouvement sportif français. En 2024, nous pouvons rendre à la France ses valeurs qui sont celles de l’olympisme. Je peux le dire, les Jeux on les veut. Mais je ne ferai rien pour bousculer les choses. C’est vous, les gens du mouvement sportif, qui avez la main. »
Dans la salle, l’assistance a apprécié et n’a pas retenu ses applaudissements. La Région Ile-de-France veut les Jeux olympiques. Les Jeux du Grand Paris?