On s’y attendait: le CIO a rabattu les cartes, dès la première demi-journée de son Assemblée générale à Monaco, et apporté en quelques heures nettement plus de changements que lors des dernières décennies. Le plus spectaculaire pourrait bouleverser le paysage, puisqu’il autorise les candidatures conjointes de villes ou de pays pour les Jeux d’été.
Les 104 membres du CIO, réunis depuis le début de la matinée au Grimaldi Forum, ont adopté le principe à l’unanimité. Un principe de candidatures communes à deux pays, voire à plusieurs, qui s’appliquera dès les Jeux de 2024.
John Coates, le vice-président du CIO, a évoqué un besoin de « souplesse » pour justifier une telle décision. Reste à savoir si cette révolution dans le processus de candidature donnera des idées aux villes dont les noms circulent comment probables requérantes aux JO de 2024. En clair, si Paris et Berlin (ou Hambourg), par exemple, choisiront de s’associer pour peser plus lourd face au dossier présenté par les Etats-Unis.
Autre grand pas en avant effectué par le CIO ce lundi 8 décembre: la décision de pouvoir augmenter le nombre de sports inclus au programme. Vingt-six sports figuraient au programme des Jeux de Londres en 2012. Ce nombre pourrait passer à 29 ou 30, mais sans augmenter le nombre d’athlètes, à savoir 10.500 pour l’été et 2.900 pour l’hiver. Tous les quatre ans, un sport, une discipline ou une épreuve supplémentaire pourront être invités aux Jeux, mais pour une unique édition.
La décision n’a surpris personne, elle était attendue. Le CIO s’est interdit, évidemment, d’aller trop vite et de suggérer les sports qui pourraient faire leur entrée dans le programme des Jeux de Tokyo en 2020. Mais le softball/base-ball, et à un degré moindre le squash, ont déjà salué l’initiative, convaincus d’avoir les meilleurs chances de faire partie des prochains élus.