Que restera-t-il de l’année 2014? FrancsJeux a regardé dans le rétro des douze derniers mois, pour y dénicher les moments, les hommes et les initiatives les plus marquants… et ceux qu’il faudrait oublier. Le meilleur, et le pire, d’une année olympique particulièrement riche pour le mouvement sportif international. Quatrième épisode: les institutions.
La meilleure institution de l’année: le comité national olympique chinois.
Sacrée année 2014 pour le sport chinois. En août, Nankin reçoit en grandes pompes la deuxième édition des Jeux olympiques d’été de la Jeunesse. Les Chinois donnent à l’événement une dimension et un niveau d’organisation qui n’ont pas grand-chose à envier aux « vrais » Jeux. Certaines voix se font entendre pour s’en plaindre, assurant qu’il sera difficile aux futurs organisateurs (Buenos Aires et l’Argentine en 2018) de faire aussi bien. Sans doute. Mais la Chine a réussi son pari d’utiliser les JOJ comme un laboratoire d’essai des nouvelles disciplines (basket 3×3, roller, wushu, relais 10×100 m d’athlétisme…). Surtout, elle a su donner au village des athlètes une ambiance unique, à la fois résolument olympique et délicieusement bon enfant.
Quelques mois plus tard, la Chine a découvert qu’elle possédait désormais une chance sur deux de décrocher l’organisation des Jeux d’hiver de 2022, après les retraits successifs de Stockholm, Lviv, Cracovie et Oslo. Une année plus tôt, sa décision de présenter le dossier de Pékin avait pourtant fait sourire. Les Chinois partaient battus d’avance. Et beaucoup se demandaient quel intérêt pouvait avoir le pays de se lancer dans la course, après les victoires de PyeongChang 2018 et Tokyo 2020. Aujourd’hui, Pékin 2022 fait presque figure de favori face à un rival, Almaty, sans la moindre expérience d’une candidature olympique. Très fort.
La pire institution de l’année: la Fédération marocaine de football.
Carton rouge au football marocain. En novembre, le pays entame un bras de fer avec la Confédération africaine de football (CAF) avec l’objectif de reporter d’un an l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations 2015. La Fédération marocaine de football invoque l’épidémie d’Ebola et le risque sanitaire que ferait peser sur la population la présence de milliers de supporteurs venus de toute l’Afrique. Mais la CAF et son président, Issa Hayatou, ne cèdent pas. Pire: ils retirent au Maroc l’organisation de l’événement et excluent son équipe de la compétition. La position du Maroc était-elle justifiée? Objectivement, non. L’Organisation mondiale de la santé n’a jamais appelé le Maroc à annuler ses manifestations. Elle l’a seulement fait pour les trois pays touchés par l’épidémie, l’Angola, la Sierra Leone et la Guinée. Le Maroc n’a d’ailleurs jamais interrompu ses liaisons aériennes avec ces trois nations. Et, décision pour le moins douteuse, il a maintenu l’organisation à Rabat de la Coupe du Monde des clubs, disputée seulement 25 jours avant le début de la CAN 2015.