Mercredi 4 mars marquera une date importante pour les Jeux Européens 2015 à Bakou. La capitale de l’Azerbaïdjan doit y célébrer le cap des 100 jours avant l’ouverture de l’événement (12-28 juin). La récente visite de la commission de coordination de l’Association des comités olympiques européens (EOC) l’a relevé une nouvelle fois: tous les clignotants sont au vert à un peu plus de trois mois du jour J. Parmi les points positifs: la promotion à l’étranger d’un événement encore jamais inscrit au calendrier. Les explications de William Louis-Marie, directeur de la communication de Bakou 2015.
FrancsJeux: Vous avez récemment annoncé la signature d’un accord de diffusion des Jeux Européens 2015 aux Etats-Unis et au Canada. L’événement sera donc retransmis en dehors de l’Europe?
William Louis-Marie: En effet. L’accord signé avec Universal Sports pour les Etats-Unis et le Canada s’ajoute à des contrats de diffusion déjà conclus avec la Chine, le Maghreb et le Moyen-Orient. Aujourd’hui, nous comptons une cinquantaine de pays où les Jeux Européens bénéficieront d’une diffusion. Et nous attendons encore quelques autres accords. Pour un événement qui n’existe pas encore, le résultat est très positif. Au total, plus de 150 millions de foyers en Europe auront accès aux compétitions.
L’événement a-t-il été difficile à « vendre » aux diffuseurs?
Il a trouvé son public. Nous avons bénéficié d’un bon timing dans le calendrier, sans avoir à souffrir de la concurrence d’un autre événement multisport à la même époque. Or, il existe un réel appétit pour ce genre de manifestations sportives, particulièrement de la part des chaînes de télévision.
Les résultats en termes de communication sont-ils conformes à vos attentes?
Ils sont largement supérieurs. Nous sommes au-dessus des objectifs en termes de nombre de sports, de participation des athlètes et de qualité de l’organisation. L’idée d’organiser des Jeux Européens prend déjà tout son sens, avant même le début des compétitions. Nous sommes satisfaits du retour que nous avons pu avoir de la part des médias, des télévisions et du public. Et nous sommes confiants pour la suite des événements. Ces Jeux constituent l’anneau qui manquait dans le paysage olympique.
La communication autour de l’événement va-t-elle encore s’intensifier?
Oui. Nous allons profiter de la date de J – 100 jours, mercredi 4 mars, pour accélérer encore la campagne de promotion. Nous venons de révéler les uniformes des volontaires, nous allons bientôt en faire autant pour les médailles et les tarifs des billets. Un nouveau site Internet sera prochainement lancé. Et nous allons renforcer notre présence sur les réseaux sociaux. Trois « test-events » doivent être organisés entre mars et avril, en gymnastique, boxe et lutte. Une campagne publicitaire sera annoncée avant la fin du mois de mars.
Cette campagne de promotion sera-t-elle concentrée seulement sur l’Azerbaïdjan?
Non. L’Azerbaïdjan et ses pays pays voisins en seront la cible principale, mais pas la seule. Cette vaste campagne de spots télévisés va toucher également certains autres grands pays européens, dont la France.
Les championnats d’Europe de judo 2015 se dérouleront finalement dans le cadre des Jeux Européens…
C’est une excellente nouvelle pour l’événement. Nous serons ainsi en avance sur l’agenda fixé par l’Association des comités européens, selon lequel les Jeux Européens doivent devenir à terme une plate-forme pour décrocher sa qualification aux Jeux olympiques.
Un dernier mot sur le public attendu en juin prochain à Bakou. Avez-vous anticipé une présence importante de spectateurs venus de l’étranger?
Les spectateurs seront, pour l’essentiel, des habitants de l’Azerbaïdjan. La billetterie doit d’ailleurs débuter avant la fin du mois de mars. Mais toutes les facilités seront faites pour permettre aux étrangers de venir à Bakou, notamment pour l’obtention des visas. Dans tous les cas, que les gens viennent aux Jeux ou les suivent à la télévision, ils doivent pouvoir découvrir le pays, la ville et l’événement. Pour Bakou et l’Azerbaïdjan, les Jeux Européens doivent présenter les futurs grands moments du calendrier sportif, à savoir le prochain Grand Prix de F1, les Jeux de la solidarité islamique et les matchs de l’Euro 2020 de football.