Candidatures

Avec ou sans majorité, Boston poursuivra l’aventure

— Publié le 1 avril 2015

L’heure est à la mise au point aux Etats-Unis. Le comité olympique américain (USOC) a tenu à faire taire les rumeurs d’un possible retrait de Boston dans la course aux Jeux d’été de 2024 en publiant, mardi 31 mars, un communiqué sans nuance. On peut y lire que l’USOC confirme son engagement auprès de la candidature de Boston. Surtout, il y est écrit noir sur blanc que la capitale du Massachusetts poursuivra l’aventure, malgré les sondages actuellement plutôt défavorables au projet olympique.

« Nous croyons que Boston peut et devrait mener la candidature américaine à la réussite pour les Jeux olympiques et paralympiques d’été en 2024, et nous sommes engagés sans réserve dans notre partenariat avec Boston 2024 et dans son concept innovant », écrit Scott Blackmun, le directeur exécutif de l’USOC. Il ajoute: « Toutes les rumeurs assurant que nous étudierions une autre alternative sont sans fondement. »

Le message est clair: le comité olympique américain se range comme un seul homme derrière Boston. Il n’est pas question de rouvrir le dossier et d’étudier la possibilité de remettre dans la course l’une des villes écartées, à savoir Los Angeles, Washington DC ou San Francisco. Une mise en point rendue indispensable par la mise en ligne par la chaîne CNBC d’un Tweet, plus tôt dans la journée, assurant que l’USOC rendrait les armes et abandonnerait le projet olympique si le soutien de la population n’était pas suffisant.

Il n’empêche, le problème demeure. Depuis le début de l’année, l’opposition au projet olympique de Boston ne cesse de monter dans l’opinion. Les sondages réalisés en janvier dernier révélaient une majorité d’habitants de la métropole favorables à la candidature. Depuis, la courbe s’est inversée. Fin mars, une enquête d’opinion commandée par une radio locale a fait état, pour la première fois, d’une majorité d’opposants à la candidature.

A Boston comme au siège de l’USOC, on se veut rassurant. Rich Davey, le patron du comité de candidature, explique que des sondages seront réalisés de façon régulière au cours des prochains moins, afin de répondre aux cahier des charges établi par le CIO pour les villes requérantes. Il se dit « confiant » sur leurs résultats, convaincu que la population se montrera de plus en plus enthousiaste à mesure qu’elle sera informée de l’impact positif d’un tel événement sur la ville, sur son économie et sur son avenir.

Mais à l’USOC comme au comité de candidature, la tâche s’annonce double: retourner l’opinion et convaincre les membres du CIO. Associer un vaste plan de communication locale et régionale à l’indispensable travail de lobbying. Pas simple.