La francophonie règne désormais sans partage sur le football africain. Et pas seulement sur le terrain. Après la Guinée équatoriale cette année, et avant le Cameroun en 2019, la Côte d’Ivoire en 2021 et la Guinée en 2023, un autre pays francophone a hérité de l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations. Réunie en assemblée générale au Caire, la Confédération africaine de football (CAF) a choisi le Gabon pour en organiser l’édition 2017.
La CAN 2017 devait initialement se disputer en Libye. Mais la guerre civile a contraint les autorités libyennes à se désister. Pour la remplacer, la CAF avait à choisir entre le Gabon, l’Algérie et le Ghana. Même si le Ghana était annoncé favori, en vertu d’une règle non écrite d’alternance entre pays francophones et anglophones, le comité exécutif et son président, Issa Hayatou, ont joué la sécurité en optant pour le dossier gabonais.
Pour le pays d’Ali Bongo et ses 1,5 millions d’habitants, cette désignation constitue une victoire et, plus encore, la confirmation d’un choix payant. Enrichi par ses réserves pétrolières et par le juteux commerce du bois, le Gabon cherche depuis quelques années à s’imposer comme une place forte de la carte sportive, africaine dans un premier temps, puis un jour mondiale. Il avait partagé en 2012 avec la Guinée équatoriale l’organisation de la CAN. L’année suivante, sa capitale, Libreville, avait accueilli la finale du Trophée des Champions français, opposant le PSG aux Girondins de Bordeaux.
Dans la foulée de la désignation du Gabon comme pays-hôte de l’édition 2017, les élus de la CAF ont procédé au tirage au sort des groupes de qualification. Les éliminatoires seront disputées de la mi-juin 2015 au début du mois de septembre 2016 par treize groupes de quatre équipes. Les vainqueurs de groupes et les deux meilleurs deuxièmes gagneront leur billet pour la phase finale. En sa qualité de pays organisateur, le Gabon est qualifié d’office.