Soirée de gala, samedi 13 juin, sur les bords de la mer Caspienne à Bakou. Au deuxième jour des Jeux Européens, le Comité national olympique et sportif français (CNOSF) a invité le mouvement sportif international dans un restaurant du Boulevard, pompeusement nommé Little Venice. Un établissement situé au cœur de l’Hospitality Club, le lieu le plus sélect et mondain des Jeux Européens (notre photo).
La soirée se voulait internationale. Elle l’a été. Le CNOSF l’espérait très fréquentée. Il n’a pas été déçu. Entre 21 h et minuit, un très respectable bataillon de personnalités du mouvement olympique s’est pressé sur les deux niveaux du restaurant. Le banc et l’arrière banc des décideurs du sport international.
En tête de liste, Thomas Bach. Le président du CIO est arrivé parmi les premiers. Détendu, souriant, francophone. En un mot, parfait. A ses côtés, Patrick Hickey, le président des Comités olympiques européens (EOC). Souriant lui aussi, un peu moins francophone, malgré la présence à son bras de son épouse d’origine lyonnaise.
Parmi l’assistance, un nombre impressionnant de membres du CIO. Une bonne quinzaine, représentants un large panel de nationalités. La preuve tangible et incontestable du succès de la soirée. Citons, en vrac, le Britannique Craig Reedie, président de l’Agence mondiale antidopage, le Suisse Denis Oswald, l’Américaine Anita DeFrantz, l’Allemande Claudia Bokel, présidente de la commission des athlètes, l’Ukrainien Sergueï Bubka, le Prince Albert de Monaco, la Suédoise Gunilla Lindberg, l’Ivoirien Lassana Palenfo, et bien sûr le Français Tony Estanguet. A noter également, parmi les autres personnalités, le Sud-Coréen Chungwon Choue, président de la Fédération internationale de taekwondo.
Denis Masseglia, président du CNOSF et maître de cérémonie, a ouvert les discours en insistant sur le soutien de la France aux Jeux Européens et à l’Agenda 2020 du CIO. Thierry Braillard, le secrétaire d’Etat aux Sports, a évoqué l’importance du développement durable, un point longuement discuté le matin même lors de la réunion à Bakou des ministres des sports de l’Europe. Patrick Hickey a remercié le mouvement sportif français d’avoir envoyé en Azerbaïdjan une forte délégation, l’une des plus nombreuses de l’événement avec 251 athlètes.
Puis Thomas Bach a pris la parole. Et il a fait le spectacle. Dans un français parfait, le président du CIO a rappelé le rôle historique de la France dans le mouvement olympique, depuis le Baron Pierre de Coubertin et les origines des Jeux. Surtout, il a évoqué à sa façon, indirecte mais avec humour, un sujet que les uns et les autres avaient jusque-là soigneusement évité: les Jeux de 2024 et la candidature de Paris. « Je crois savoir que la France a bien débuté ces Jeux Européens, a dit Thomas Bach. Et si j’en crois la rumeur, une autre bonne nouvelle pourrait bientôt être annoncée. Vous savez, j’écoute parfois les rumeurs. Surtout quand elles me plaisent! » Du grand art.