Les Américains gardent leur ligne. Réuni mardi 30 juin à Redwood City, en Californie, le conseil d’administration du comité olympique des Etats-Unis (USOC) a renouvelé sa confiance à Boston dans la course aux Jeux d’été en 2024. Pas question, à ce stade du processus, de bouleverser les plans, abandonner en chemin la capitale du Massachusetts et choisir finalement plutôt Los Angeles ou San Francisco. « Nous sommes concentrés exclusivement sur Boston », a répété Scott Blackmun, le directeur général de l’USOC, au terme de la réunion trimestrielle.
Le coup semble risqué. Et même plus que cela. A Boston, les sondages stagnent autour des 35/40% d’opinion favorable. L’opposition au projet olympique ne désarme pas. Et la présentation au public et aux médias du nouveau dispositif, la « version 2.0 », n’a pas rassuré grand-monde sur les risques de dépassement budgétaire et d’une hausse des impôts.
A l’USOC, pourtant, Boston reste la seule et unique option. Scott Blackmun insiste: « Nous n’avons pas discuté avec Los Angeles, Washington ou San Francisco pour savoir s’ils pourraient être prêts. Boston est notre partenaire. » Les 15 membres du comité olympique américain ont été sondés, au cours de la réunion. Mais les résultats n’ont pas été communiqués aux médias.
Pas de changement de cap en vue, mais l’USOC met sérieusement la pression sur l’équipe de Boston 2024. Avec une idée fixe: inverser la courbe des sondages. « Nous voulons les voir progresser, pour qu’ils atteignent et dépassent les 50%, et le plus tôt sera le mieux », a précisé Larry Probst, le président de l’USOC, par ailleurs membre du CIO. Objectif affiché: culminer à 60% au moins de soutien au projet olympique au printemps 2017, lorsque la commission d’évaluation du CIO visitera la capitale du Massachusetts.
Débarqués en Californie avec la crainte de devoir remballer leur projet, les représentants de Boston 2024 en sont repartis rassurés sur la confiance de l’USOC. Steve Pagliuca, le patron de la candidature, s’est même laissé aller à une pointe de triomphalisme. « Notre projet peut gagner sur la scène internationale », a-t-il suggéré. Peut-être. A voir. Mais son principal défi, à ce stade de l’aventure, reste de l’emporter sur son propre terrain.