Le ciel est d’un bleu limpide, sans un nuage à l’horizon, au-dessus du rugby à 7. La discipline doit faire ses débuts dans le programme olympique en août 2016 à Rio. Une échéance qu’elle prépare sans la moindre anxiété, avec impatience et sérénité. Ses effectifs gonflent. Le partenaire historique des « Sevens Series », son circuit mondial, la banque britannique HSBC, vient de prolonger son contrat pour quatre nouvelles années. Mieux: elle l’a étendu aux épreuves féminines. Une aubaine.
L’engagement du groupe bancaire HSBC aux côtés du rugby à 7 remonte à 1997. « Quand le CIO a décidé en 2009 d’accepter la discipline aux Jeux olympiques, nous avons eu l’idée de donner à ce partenariat une dimension plus globale », explique Giles Morgan, le directeur des partenariats et des événements chez HSBC. Le nouveau contrat, annoncé mardi 30 juin à Paris, dans un salon du Stade Jean-Bouin, est le premier du genre à englober les circuits masculin et féminin. Son montant n’a pas été communiqué. Mais Brett Gosper, le directeur exécutif de la World Rugby, l’explique: « Il s’agit du plus important contrat jamais signé par la World Rugby, toutes disciplines confondues. »
Autre nouveauté: un circuit mondial plus universel que jamais. Sa prochaine édition doit débuter lors du premier week-end du mois de décembre 2015, par un tournoi à Dubaï. Elle se terminera en mai 2016 à Londres. Son calendrier compte dix étapes. L’une d’elle est prévue à Paris, les 14 et 15 mai, au Stade Jean-Bouin. Les « Sevens Series » n’avait plus installé leur décor dans la capitale française depuis neuf ans. Bernard Lapasset, le président de la World Rugby, explique: « Il était important de revenir à Paris. La France est devenue une place forte du rugby mondial. Et sa fédération a accompli un énorme travail, chez les garçons comme chez les filles, pour imposer le rugby à 7. » Un retour sur le sol français dont HSBC n’est sans doute pas étranger. Giles Morgan l’assure: « Paris constitue un marché clef pour notre groupe. L’an prochain, nous allons particulièrement nous investir dans l’étape française des « Sevens Series. »
Les Jeux de Rio en 2016, la World Rugby les attend sans masquer son impatience. Bernard Lapasset et Brett Gosper rentrent d’une visite au Brésil, où ils ont participé à l’inauguration d’un terrain provisoire sur la plage de Copacabana. « Nous avons pu mesurer l’impact médiatique du rugby à 7, explique Brett Gosper. Le Brésil compte 60.000 joueurs et environ 300 clubs. Nous avons pris la bonne décision en qualifiant directement le pays-hôte pour le tournoi olympique. Toutes les fédérations internationales n’ont pas fonctionné ainsi. »
A en croire ses dirigeants, le rugby à 7 serait actuellement la discipline connaissant la plus forte progression sur le plan mondial. Brett Gosper cite, en vrac, la Chine, l’Inde, la Malaisie, la Colombie et le Brésil parmi les pays où son développement serait le plus spectaculaire. Pierre Camou, le président de la Fédération française de rugby (FFR), rappelle que le dernier tournoi de Lyon, cette saison, a attiré 15.000 spectateurs en deux jours de compétition. A Rio, l’an prochain, la discipline devrait faire le plein pour ses débuts olympiques. « Nous pensons déjà au-delà, aux Jeux de 2020 et 2024 », avoue Brett Gosper.