Semaine décisive pour Boston 2024. Lundi 29 juin, l’équipe de candidature a dévoilé au public et aux médias son nouveau dispositif olympique, la ‘version 2.0’. Le lendemain, elle a fait l’aller-retour vers la Californie pour y rencontrer les membres du conseil d’administration de l’USOC, le comité olympique américain. Une réunion au cours de laquelle l’USOC a conforté la candidature de la capitale du Massachusetts et balayé les rumeurs d’un possible retrait au profit de Los Angeles, San Francisco ou Washington. Steve Pagliuca, le patron de Boston 2024, fait le point sur les sujets les plus chauds du dossier olympique américain.

La version 2.0 du dispositif olympique

« Nous avons travaillé d’arrache-pied sur la nouvelle version de notre projet olympique, nuit et jour pendant plusieurs semaines. Nous voulions présenter au public, aux habitants de Boston et des environs, un dispositif très abouti, avec un maximum de détails sur les sites de compétition, leur localisation et leurs coûts. Cette version 2.0 a été très bien accueillie. Nous sommes maintenant beaucoup plus prêts que nous l’étions au cours des derniers mois. Il nous faut améliorer l’image de la candidature auprès de l’opinion publique, faire remonter le taux de soutien dans les sondages. Nous allons y parvenir très bientôt, j’en suis convaincu. »

La réunion avec l’USOC

« Nous rencontrons régulièrement les dirigeants de l’USOC. Nos réunions sont organisées à un rythme au moins trimestriel. La prochaine est prévue à la fin du mois de septembre. Notre rencontre, mardi dernier, entrait dans ce cadre, ni plus ni moins. Il s’agissait d’informer l’USOC de l’avancée du projet, de lui expliquer les nouveautés apportées depuis ces derniers mois. Nous avons également évoqué la façon dont les athlètes seraient traités aux Jeux de 2024 dans notre dispositif. Nous avons aussi insisté sur le fait que, malgré quelques changements dans le dispositif, nos Jeux restaient très compacts. Cette réunion a été extrêmement positive. L’USOC nous a répété son soutien. Nous travaillons avec eux de façon très proche et constructive. »

L’Agenda 2020 du CIO

« Notre projet olympique colle parfaitement aux résolutions de l’Agenda 2020. Nous préparons une candidature qui, en cas de victoire, changerait de façon très visible et concrète la ville de Boston et la vie de ses habitants. Boston serait nettement mieux après les Jeux qu’elle l’est aujourd’hui. L’héritage olympique serait important et durable. La question du logement, notamment. Actuellement, la métropole souffre d’un manque de logements. Les Jeux de 2024 pourraient en créer un très grand nombre. Ils auraient également pour effet d’élargir nettement la base fiscale, donc de diminuer les impôts payés par chacun de ses foyers. Boston reste une ville de taille modeste. Les Jeux lui donneraient une nouvelle énergie. »

Le rôle des dirigeants politiques

« Nous avons rencontré le maire de la ville, Marty Walsh, en tout début de semaine. Une réunion très positive. Il nous a manifesté son soutien. Comme nous, il souhaite profiter des Jeux pour améliorer sa ville. Nous avons prévu de nous revoir au moins une fois par semaine, pour avancer ensemble sur le projet. Même chose avec le gouverneur du Massachusetts, Charlie Baker. Je ne suis pas sûr que nous ayons formellement besoin de son feu vert pour notre candidature, mais nous avons également prévu de nous voir de façon hebdomadaire. Nous l’avons rencontré lundi dernier, pendant deux heures, afin de lui communiquer un maximum de détails concrets. Une réunion également très positive. Nous venons de vivre une semaine fantastique pour le projet de Boston 2024. »

Le coût du stade olympique

« Certains chiffres ont circulé récemment dans la presse sur le coût du futur stade olympique. Il a été évoqué la somme d’un milliard de dollars. La réalité est très éloignée de ces montants. Dans notre projet, le stade olympique sera temporaire. Il sera construit en préfabriqué, comptera 69.000 places assises, bénéficiera d’un design très élaboré et d’une conception moderne. Nous avons prévu un budget de 176 millions de dollars. Les estimations des entreprises consultées sont un peu plus modestes, environ 150 millions de dollars, mais nous préférons prévoir un peu plus pour ne pas risquer un dépassement. Dans le passé, certains comités d’organisation des Jeux ont vu les coûts de construction du stade s’envoler, mais il s’agissait d’enceintes permanentes d’au moins 80.000 places. Nous ne sommes pas du tout dans cette logique. »