Tout le contraire d’une surprise. En pleine réflexion depuis plusieurs semaines (mois?), Michel Platini devrait très bientôt sortir de son silence. Et annoncer haut et fort, avec un sourire immense et un air de premier de la classe, ce que le monde du football attend comme une fumée blanche au-dessus du Vatican: sa candidature à la présidence de la FIFA.
Le dirigeant français, actuel président de l’UEFA, garde encore le secret. Il ne s’exprime pas sur la question, répond par des pirouettes aux questions des médias sur ses intentions et joue à cache-cache avec les reporters. Mais ses proches parlent volontiers à sa place. Sous couvert d’anonymat, bien sûr. Une « source proche du président de l’UEFA » a ainsi expliqué à l’AFP qu’une annonce de l’ancien numéro 10 serait imminente. « Entre mercredi et vendredi », précise l’informateur. Le contenu de l’annonce? Mystère. Mais on imagine mal Michel Platini briser le silence pour détailler son menu du lendemain.
L’heure est proche, donc. Et, soyons clair, le terrain nettement dégagé. Fin stratège, le Français a sondé les votants et compris qu’il pourrait compter sur au moins quatre des confédérations membres de la FIFA: l’UEFA, la CONCACAF d’Amérique du Nord, le CONMEBOL d’Amérique du Sud, l’Association asiatique (AFC). Il ne resterait plus qu’à convaincre les membres africains et océaniens pour faire main basse sur l’élection.
Quant à l’opposition présumée, elle ne semble pas peser d’un poids suffisant pour lui barrer la route. A ce jour, seuls le Prince Ali de Jordanie le Brésilien Zico, et le Libérien Musa Bility, ont osé sortir du bois pour pour postuler à la succession de Sepp Blatter. Trois candidats à ne pas négliger, mais il est difficile aujourd’hui de deviner chez l’un ou l’autre l’étoffe d’un futur patron du football mondial.
A ce stade de l’histoire, la candidature de Michel Platini apparaît quasi-certaine. Sa victoire, elle, semble inéluctable. Une double bonne nouvelle pour la FIFA et le football mondial.