A une année pile de l’ouverture des Jeux de 2016, Rio et le Brésil se sont trouvés un nouvel ambassadeur. Le meilleur qui soit dans le monde olympique. Son nom: Thomas Bach. Le président du CIO a posé le pied sur le sol brésilien mardi 4 août, veille des célébrations marquant J – 365 avant le début des prochains JO d’été. Depuis, il fait l’événement. Surtout, il promet le meilleur pour une ville-hôte jusque-là objet de toutes les critiques et des pires inquiétudes.
Infatigable Thomas Bach. Lundi matin, il bouclait avec le sourire la 128ème session du CIO à Kuala Lumpur. Plusieurs longues heures de vol plus tard, il enfilait short et t-shirt, retirait ses chaussures, pour une partie de beach-soccer sur une plage de Rio (notre photo), suivie par un bain dans la baie. Anecdotique, certes, mais l’exercice a ravi les photographes.
Tout aussi anecdotique, mais encore plus commentée par les médias, son absence d’une visite du parc olympique. Le président du CIO était annoncé par le protocole. Il ne s’est jamais montré. Face à la perplexité des nombreux reporters présents, le porte-parole du comité d’organisation de Rio 2016 a d’abord suggéré que le dirigeant allemand avait connu « un gros coup de fatigue ».
Puis les langues se sont déliées. « J’ai bu une caïpirinha avec lui hier », a commenté Carlos Nuzman, la patron des Jeux de Rio. « Trente heures de vol plus une caïpirinha brésilienne, ça fatigue », a ironisé Eduardo Paes, le maire de la future ville olympique.
Quelques heures plus tard, un Thomas Bach frais comme la rosée a participé aux côtés de Dilma Rousseff à la soirée célébrant J – 1 an avant le début des Jeux de 2016. Une présence, et surtout des paroles, qui ont sans doute fait nettement plus pour la promotion de l’événement que les propos supposés rassurants des organisateurs et dirigeants brésiliens.
« Les Jeux de Rio en 2016 sont ceux qui laisseront le plus grand héritage depuis ceux de 1992 à Barcelone, a assuré Thomas Bach. Ils légueront à la ville-hôte, en plus des installations sportives de haut niveau, des moyens de transports nouveaux qui bénéficieront tant aux habitants qu’aux touristes pendant des décennies. Quand la ville de Rio a été élue en 2009, seuls 13% des habitants avaient accès aux transports publics. Ils seront 63% après les Jeux. Ils vont aussi apporter à Rio des créations d’emplois et de la croissance économique à long terme. Les hôtels seront pleins. »
Thomas Bach ne fait pas mystère de sa confiance quant à la capacité des Brésiliens à se montrer à la hauteur des attentes. Il l’a dit et répété, sans lassitude, depuis son arrivée au Brésil: « L’an prochain, nous allons assister à des Jeux magnifiques à Rio. Des Jeux qui seront le reflet non seulement de la passion des Brésiliens, mais aussi de leur efficacité. »
Il reste une année au Brésil et à Rio de Janeiro pour donner raison à Thomas Bach. Depuis mercredi soir, une énorme horloge a commencé à égrainer, seconde par seconde, le compte à rebours avant l’ouverture des Jeux en 2016. Le temps presse, mais la confiance est revenue.